Retrait de Ensemble pour le changement de l’Union sacrée de la nation : Qui de Kabund et de Muhindo Nzangi ne dit pas la vérité ?

Alors que les Congolais saluaient déjà la coalition Tshisekedi – Katumbi – Bemba au sein de l’Union sacrée de la nation pour la refondation gouvernementale de la RDC, ces acclamations n’ont duré que l’espace d’un matin. Fatshi et ses deux anciens alliés de Lamuka ne se sont pas mis d’accord sur un certain nombre de choses.

Intervenant sur les antennes de Top Congo FM, samedi 16 janvier dernier, le député national Muhindo Nzangi a déclaré que l’Ensemble pour le Changement (NDLR : plateforme électorale de Moïse Katumbi à ne pas confondre avec son parti Ensemble pour la République) s’est retiré de l’Union sacrée. Comme raison, ce député qui n’a jamais gardé sa langue dans la poche, confie que leur cahier de charges n’a reçu aucune réponse, et pour lui, “c’est un manque de respect”.

Muhindo Nzangi a aussi expliqué qu’ils n’ont pas digéré les adhésions d’anciens caciques du FCC qui, finalement, constitue “une majorité FCC-CACH nouvelle formule qui va accompagner le Chef de l’État”. Par ailleurs, Muhindo Nzangi a indiqué que, malgré leur départ, ils vont soutenir les réformes au sein du parlement, annoncées par le Chef de l’Etat.

Scooprdc.net qui a jeté rapidement un coup d’œil sur le cahier de charges de députés nationaux de Ensemble pour le changement en cinq pages, intitulé «PRIORITES D’UN PROGRAMME COMMUN DE L’UNION SACREE DE LA NATION ET PROFIL DES ANIMATEURS», découvre qu’il y a cinq points développés : sécurité ; réformes institutionnelles et électorales ; politique et administration ; économie et finances ; et enfin social. Les députés de Ensemble pour le changement ont aussi défini dans leur cahier de charges, les critères du profil des animateurs des institutions : crédibilité et bonne moralité ; expertise très avérée ou technicité ; sens élevé de l’intérêt général ; capacités de garder la sérénité et la lucidité dans des situations de pression et de difficultés ; désignation par consensus.

Au stade actuel des pourparlers, qu’est-ce qui a fâché Ensemble pour le Changement dans son cahier de charge ? Est-ce la conclusion ? En effet, celle-ci stipule : «Il y a lieu de fonder la répartition des responsabilités entre les composantes sur le respect du poids politique de chaque organisation membre de l’Union sacrée de la nation tel qu’attesté par des listes officielles des députés à l’Assemblée nationale selon leurs appartenances et les signatures des pétitions pour la déchéance des membres de l’ancien bureau».

Voilà pourquoi à l’UDPS, l’on n’a pas mâché des mots pour accuser Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba d’égoïsme et de gourmandise politiques. Ils auraient fait des propositions irréalistes et provocantes en réclamant la Primature pour Jean-Pierre Bemba, la présidence et la deuxième vice-présidence de l’Assemblée nationale pour respectivement Christian Mwando Nsimba et Caroline Bemba. On raconte même qu’ils auraient aussi réclamé certains ministères régaliens.

Ce que Ensemble pour le changement dément formellement de son côté. «Des gens dune probité morale connue, ayant démissionné des postes juteux (ministre, CNS, Gouverneur de la riche Province du Katanga), ne peuvent être impressionnés par des postes. Le vrai problème cest le noyautage du FCC qui sest reconfiguré au sein de lUnion sacrée et a pu avoir le contrôle de la machine avec l’aide de l’UDPS KABUND. Une situation qui a gêné les véritables forces du changement sapant ainsi lappel du Chef de lÉtat de rompre avec le mariage FCC-CACH. Le chairman Moïse Katumbi a apporté son appui pour le déboulonnement total du régime Kabila et non une acclimatation avec celuici», réagit-on à l’Ensemble pour le Changement.

Qui dit vrai et qui ment ? Scooprdc.net, loin de donner une réponse partisane, apprend que les contacts ne sont pas rompus entre Fatshi et ses deux anciens alliés au sein de Lamuka, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Autrement dit, l’espoir n’est pas encore totalement perdu pour qu’ils trouvent un compromis.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une