Comme un sac d’entraînement de boxe, le professeur Néhémie Mwilanya, le désormais ex-coordonnateur du Front Commun pour le Congo (FCC), a accepté de tout encaisser sans réagir ni aux médisances, injures, moins encore dénigrements venant pourtant de sa propre famille politique. C’est du moins ce que font savoir ses proches à scooprdc.net. Emile Bongeli, Steve Mbikayi, Matata Ponyo, Kikaya bin Karubi, Jean-Paul Nemoyato sans compter les bandes à Papy Tamba et autre Patrick Nkanga, personne ne l’a vraiment épargné, lui à qui l’on attribue toutes les débâcles du FCC.
Même s’il s’est décidé d’encaisser et de ne pas réagir, scooprdc.net qui a été témoin de la création du FCC et qui a bien suivi son évolution, ne cessera de le dire toujours : Mwilanya n’est que l’âne, victime de «les animaux malades de la peste» de Jean de Lafontaine, qui a payé le lourd tribut du groupe pour le fait d’avoir seulement «brouté l’herbe d’autrui» qualifié de péché abominable, alors que le lion, léopard et autres carnassiers avaient bouffé les chairs des humains et croqué même leurs os ; péché plus abominable que «brouter l’herbe d’autrui».
Plus méchant, le professeur Emile Bongeli a même qualifié sans gêne le professeur Néhémie Mwilanya de «jeune juriste arrogant mais incompétent» alors que lui, ancien mobutiste converti kabiliste, est accusé d’immoralité sur beaucoup de plans : académique, politique, social…, qui n’a aucune leçon à donner aux gens. Et le sentiment qui anime les détracteurs Fcciens envers Néhémie Mwilanya n’est que l’expression, non seulement de la jalousie longtemps étouffée envers ce dernier pour sa proximité avec l’ancien président de la République, mais aussi de leur hypocrisie envers Joseph Kabila à qui ils n’ont jamais eu l’audace de dire la vérité en face. Sinon, ils auraient fait un bon et vrai diagnostic pour dénicher toutes les frustrations accumulées au sein du FCC par ses sociétaires. Est-ce Néhémie Mwilanya qui avait désigné contre toute attente Emmanuel Shadary à la présidentielle de décembre 2018 ? Est-ce encore lui qui avait placé Jeanine Mabunda ou Alexis Thambwe Mwamba à la tête du Parlement parce que tous ces choix n’étaient pas du goût des Fcciens ? Est-ce Néhémie Mwilanya qui avait dit à Mabunda et à Thambwe Mwamba d’être toujours désobligeants envers le président de la République Félix Tshisekedi, partenaire du FCC ? Les images tournées au siège du PPRD dans la saga Tunda ya Kasende et Shadary peuvent en dire mieux avec les fameuses phrases du genre : » on ne peut pas nous intimider… » ou encore » j’ai appelé ye mei… », tout ça c’est toujours Mwilanya ?
Que les détracteurs de l’élu de Fizi aient vraiment le courage de dire à l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila, à cause de leurs ambitions démesurées qu’il n’a pas pu satisfaire, que c’est lui le problème et la cause de tous les malheurs qui s’abattent sur le FCC, au lieu de se décharger inutilement sur un innocent qui n’avait même pas les moyens de sa politique de gestion (lire les articles de scooprdc.net : Nouvelle coordination du FCC : encore un mauvais casting de Kabila ! ; FCC : Néhémie Mwilanya n’est-il pas un Simon de Sirène débarrassé de la croix du Christ Jésus ?).
Dans son questionnement, un membre impartial du FCC qui a préféré que scooprdc.net garde son anonymat, se demande si Mwilanya est-il un pêcheur impardonnable pour sauver ou chavirer définitivement la barque pendant les grandes tempêtes ? Partant de l’adage qui dit que «la réussite a beaucoup de pères, l’échec est orphelin», il estime pourtant que tout échec est un pas vers le succès.
En effet, argumente ce cadre du FCC impartial, après le premier échec cristallisé par la destitution du bureau Mabunda à l’Assemblée Nationale, il fallait en toute humilité et responsabilité, tirer les enseignements afin d’arrêter une stratégie de reconquête. C’est aussi le moment de rappeler les victoires engrangées par le passé dont tout le groupe s’attribue les mérites, tel est le cas de la plus grande victoire enregistrée lors des élections législatives nationales et provinciales. D’autres victoires sont encore possibles. Certainement avec le même Mwilanya, confie-t-il à scooprdc.net.
«De plus, toute structure organisée qui connaît une crise est tentée de désigner, plus ou moins arbitrairement, un coupable. C’est le paradigme du bouc émissaire. Et, généralement le bouc émissaire est la personne innocente sur laquelle on fait retomber les torts des autres, par là, ceux de tout le groupe. A titre exemplatif, la fête de Yom Kippour dans la tradition hébraïque. En l’espèce, Mwilanya est le candidat idéal pour devenir le bouc émissaire. Naturellement, une fois identifié, ce capilium, doit être exclu du groupe de référence aux fins de porter tous les pêchés dudit groupe. Ce qui aurait le mérite de permettre au groupe de maintenir sa cohésion. Plus la structure est fragile, plus elle a besoin de bouc émissaire. En revanche, une structure solidement mature dégage les responsabilités collectives et individuelles et envisage l’avenir avec sérénité», déclare au média en ligne cet interlocuteur Fccien impartial.
Et à lui de conclure : «Enfin, comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister (Matt. 12:25). Par conséquent, après la destitution de Mabunda, d’autres combats sont annoncés. Au lieu de prôner l’unité dans l’action, les uns ont choisi de traverser et rejoindre l’adversaire alors que les autres sèment les divisions dans les rangs du FCC avec des critiques partiales et partielles. Sans nul doute, c’est le moment de briller par des projets collectifs portant stratégie de reconquête».