Ce qualificatif n’est pas de scooprdc.net, mais plutôt du journaliste professionnel, Moïse Musangana, qui l’a posté sur sa page Facebook après que le ministre Willy Bakonga a annoncé sur les antennes de Radio okapi que, sauf avis contraire de son collègue de la Santé et du Secrétaire exécutif de la lutte contre le covid-19, la rentrée scolaire est prévue pour ce 05 janvier 2021.
«Comment quelqu’un qui n’a pas été associé à la prise des mesures en rapport avec la 2ième vague du covid-19 peut, de son propre chef, penser surseoir à l’une d’entre elles sans en référer à l’autorité ayant pris lesdites mesures ? C’est son collègue de la Communication et des médias qui l’avait annoncé et c’est encore lui qui va désannoncer. Est-ce une énième provocation de ce ministre qui a semé la zizanie dans la gratuité de l’enseignement ? Comment peut-on continuer à travailler avec des gens de cet acabit qui, pensant défier un individu, soit-il le président de la république, causent du tort à toute la république ? S’en rend-il compte ?», s’indigne Moïse Musangana.
Comme réaction à ce post de Moïse Musangana, un autre journaliste, Willy Kilapi, écrit : «Moïse, tu as peut-être oublié que c’est un propriétaire d’écoles. Au fait, au sortir de l’audience que lui avait accordé le Prélat catholique, Son Eminence Cardinal Ambongo en décembre 2020, il avait criée que de grandes décisions seront annoncées. Peut-être demain. Revenons donc Moïse. Faut suivre faits et gestes de ce ministre depuis le début de l’année. Pour lui, Covid ne compte pas. C’est argent… Pendant que Mozambique reconfine, Tchad reconfine capitale, Taïwan ferme bistrots, bars, écoles et autres, France repousse couvre feu de 18h à 6 h dans certains départements, lui voit rentrée à la va-vite pour renflouer ses écoles…»
A sa nomination comme ministre de l’EPST en août 2019, scooprdc.net avait alerté sur l’incompatibilité de Willy Bakonga, quelles que soient ses qualités d’enseignant tant vantées, à occuper ce poste du fait qu’il sera, non seulement juge et partie puisqu’il est promoteur des écoles privées, mais qu’il y aura dans son chef un conflit terrible d’intérêts. Le média en ligne avait été traité de tous les noms d’oiseaux jusqu’à le qualifier de jaloux par les proches de Willy Bakonga. Mais avec le temps, beaucoup de choses que scooprdc.net craignait, sont arrivées.
Malgré tout le semblant de soutien qu’il affiche, Willy Bakonga a été considéré comme le saboteur de la gratuité de l’enseignement de base. Dans le milieu de «notre beau métier», il a été toujours accusé de torpiller cette réforme voulue par la constitution et soutenue par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Certaines langues soutiennent que c’est lui Willy Bakonga qui joue avec le cardinal Ambongo pour pousser les enseignants des écoles conventionnées catholiques à décréter des mouvements de grève en vue d’amener le Gouvernement à accepter le paiement des frais de motivation jadis versés par les parents.
Dans ses propres écoles, Willy Bakonga s’est permis de renvoyer les élèves du primaire en pleins examens du premier trimestre au motif qu’ils n’avaient pas payé la deuxième tranche de minerval correspondant au deuxième trimestre. En businessman, il a confectionné les chemises des uniformes en Chine et vend l’unité à 10 USD alors que sur le marché, les parents pouvaient les acheter à 5 USD. Pire, sans stock, les écoles du «Lycée de Madame de Sévigné», ont perçu l’argent moyennant un jeton. Les parents ont dû faire beaucoup de tours sans être servis. Malheur à celui qui aurait perdu le fameux jeton. Il ne sera pas servi comme si le jeton était la seule preuve de paiement, alors que tout était enregistré dans un cahier. Arnaque !
Il est vrai que Willy Bakonga a des compétences ministérielles incontestables, mais seulement il mérite bien un autre portefeuille que celui de l’EPST où il y a conflit d’intérêts et où il est juge et partie. De fois, la vérité est dure a entendre, mais elle reste quand-même la vérité.