Lorsqu’il a reçu un groupe de sept journalistes (Christian Bosembe, Peter Tiani, Joël Cadet, Pascal Wondja, Pie-Gérard Elengi, Djenit Kanyinda et Innocent Olenga), le 5 novembre 2020, et ce, dans le cadre des consultations nationales par lui initiées, le président Félix Tshisekedi avait fait une promesse ferme de libérer Eddy Kapend au début du mois de janvier 2021.
Cette promesse est intervenue à la préoccupation de Peter Tiani qui avait fait savoir au président de la République, en sa qualité d’ancien prisonnier de Makala, qu’il y avait des compatriotes incarcérés dans cette maison pénitentiaire dont la plupart étaient détenus sans jugement depuis beaucoup d’années, et d’autres victimes d’opinion ou encore innocents victimes de règlement des comptes. Peter Tiani s’était beaucoup appesanti sur le cas de Eddy Kapend dont la condamnation était expiatoire dans un procès bien téléguidé. C’est à ce moment précis que Fatshi confia à ses hôtes tout en leur demandant de ne rien publier ni diffuser à ce sujet, qu’il prendra une mesure de grâce pour un certain nombre de prisonniers, y compris Eddy Kapend. Donc, c’était une information «off de record» pour les journalistes en face de Fatshi.
Le président leur avait laissé entendre que le président honoraire Joseph Kabila n’était pas opposé à cette démarche de libérer Eddy Kapend. Si lui (Kabila) ne l’avait pas fait à son époque, c’est parce qu’il subissait des pressions terribles de sa famille biologique. Mais il savait que Kapend n’était pas dans le coup d’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Etant condamné à mort, il fallait à Félix Tshisekedi de suivre une procédure d’allégement de cette peine qui devait passer à la prison à perpétuité avant d’arriver à la grâce présidentielle.
Avec cette libération intervenue la veille de la bonne année, Félix Tshisekedi s’est montré un véritable homme de parole. Il a fait ce qu’il avait promis aux journalistes à qui il avait donné une information «off de record». Et c’est comme qu’agit un homme d’Etat.
rappelons que le colonel Eddy Kapend a été condamné depuis 2001 à la suite de l’assassinat de président Laurent-Désiré Kabila dans sa résidence de Palais de marbres le 16 janvier 2001. Et c’est depuis 19 ans qu’il croupit dans la prison centrale de Makala.
