Arrêté controversé du ministre d’Etat de l’EPST sur Educ-Tv : pro et anti-Bakonga, tous chez Fatshi !

L’arrêté signé le 15 décembre 2020 par Willy Bakonga, ministre d’Etat de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) pour régulariser la situation des agents de Educ-Tv, est diversement aperçu et commenté par les agents de cette chaîne thématique du ministère de l’EPST, créée il y a deux ans par Gaston Musemena, pour accompagner l’éducation nationale. En effet, si les uns ont remercié le président de la République pour le geste posé par le ministre Willy Bakonga en les nommant à divers grades et postes, d’autres par contre accusent le ministre auprès du même président de la République pour népotisme, clientélisme et favoritisme.  

«Le ministre d’Etat Willy Bakonga a formalisé le cadre organique d’Educ-Tv sur demande des agents actifs dans cette chaîne. Une demande faite en marge de deux réunions à bâtons rompus qu’il avait lui-même présidées sans qu’aucun membre du comité de gestion actuel ne soit présent. Ces agents avaient demandé que la gestion collégiale cesse et qu’Educ-Tv devienne formellement un service au sein du ministère de l’EPST à l’instar des 29 autres pré-existants», soutiennent les promus en martelant que «Le ministre d’État Bakonga par sa décision n’a nommé personne à un poste dont il n’exerçait déjà pas la charge».

Et d’ajouter : «Les agents formalisés dans le cadre organique œuvrent à Éduc-Tv depuis et ont constitué pour la plupart l’équipe de base ayant fait tourner le célèbre programme Classe Télévisée en pleine crise de la Covid-19 cette même année soutenant ainsi avec succès les efforts du ministre d’Etat Willy Bakonga à sauver l’an 1 de la gratuité de l’enseignement de base», avant de s’interroger : «comment la régularisation des positions administratives de ces mêmes agents et cadres à Educ-Tv peut-il nuire au processus de la gratuité? »

Pendant que les agents promus crient à la tentative de politisation d’un service de l’Etat par les détracteurs de Willy Bakonga, d’autres agents de cette même chaîne ont saisi sous ampliation à travers un mémorandum parvenu à scooprdc.net, le président de la République pour mettre en cause cet arrêté de Willy Bakonga. «Le bon sens voudrait que par régularisation des positions administratives des agents de notre service, que le ministre d’Etat commence par régulariser la situation par des agents recrutés par casting et qui rendent des services loyaux depuis deux ans», écrivent ces agents ayant pris le courage de s’afficher par l’apposition de leurs signatures sur ce document. Ils s’étonnent que «étrangement, le ministre d’Etat Bakonga s’empresse à signer un arrêté pour régulariser, mécaniser et nommer en même temps plusieurs nouveaux agents qui pour certains n’ont jamais travaillé à Educ-Tv et d’autres qui ne savent même pas l’adresse de Educ-Tv, laissant ainsi à leur triste sort, les véritables nouvelles unités que lui-même Bakonga a trouvées dans ce service».

Ces agents ne se gênent pas de déclarer que Willy Bakonga brille dans le népotisme et clientélisme à outrance en préférant nommer aux postes de directeurs, chefs de division et chefs de bureau, des personnes qui n’ont même pas fait une année dans l’administration. Pendant que les pro-Bakonga dénoncent la tentative de politisation de Educ-Tv par certains politiciens proches de l’UDPS, les anti-Bakonga qui se recrutent parmi les agents engagés par Gaston Musemena, PPRD comme Willy Bakonga, affirment que c’est dernier qui a recruté au nom des affinités politiques et recommandations de son parti sans lancer préalablement l’appel d’offre ni passer au casting.

En saisissant ainsi le président de la République par leur mémorandum, les agents frustrés de Educ-Tv lui demandent d’instruire Willy Bakonga de retirer sans délai son arrêté qui, selon eux, frise le sabotage et jette en pâture les efforts du président de la République dans la matérialisation de la gratuité de l’enseignement. Ils vont plus loin jusqu’à réclamer la révocation de Bakonga, lui qui confond le ministère de l’EPST à ses écoles du «Lycée de Madame de Sévigné» où il peut nommer à sa guise, à l’administration publique. «Une nouvelle unité qui devient directement directeur ou chef de division dans l’administration publique, c’est vraiment de l’innovation à la Bakonga et c’est inacceptable !», a déclaré un chevronné de l’administration publique contacté par scooprdc.net.

  • Bendélé Ekweya té

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