Tolérance zéro de Fatshi : les dirigeants de l’APLC sous châtiment à cause de l’extorsion de fonds à Access Bank !

Les peaux dures au changement ne veulent pas comprendre que «autres temps, autres mœurs». Malgré l’interpellation du président de la République qui prône la tolérance zéro surtout face à la corruption, certains de ses collaborateurs ne se sont pas servi de la leçon de «l’Etat de droit» administré à Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat. Les dirigeants de l’Agence de Prévention et Lutte contre la Corruption (APLC), censés être acteurs principaux de lutte contre la corruption, se sont compromis et s’exposent à des sanctions avec circonstances aggravantes.   

En effet, d’après les dénonciations de l’avocat de la banque nigériane Access Bank, balancée dans les réseaux sociaux, deux directeurs des opérations de l’APLC, service rattaché à la Présidence de la République, se sont rendus coupables d’extorsion de fonds auprès du directeur général de cette banque. Les incriminés auraient signé une décharge manuscrite avec de faux noms et perçu un acompte de 30.000 sur 50.000 USD, pour interférer et ralentir la procédure d’interpellation au parquet dudit directeur général. Pour quel grief ? Blanchiment d’argent, paraît-il.

Aussitôt saisi, le directeur de cabinet a.i du président de la République, le professeur Kolongele Eberande, a publié un communiqué, vendredi 18 décembre, pour annoncer l’ouverture d’une enquête à l’interne, en vue de tirer au clair cette affaire visiblement très gênant qui expose une fois de plus les collaborateurs du président Félix Tshisekedi qui, une fois de plus, voit son entourage de plus en plus cité dans des affaires mafieuses. Le professeur Kolongele précise que les auteurs de ces actes seront poursuivis selon la loi, une fois leur responsabilité établie.

Par ailleurs, le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui s’était déjà saisi de l’affaire, n’a pas attendu la fin de l’enquête de la Présidence de la République pour convoquer les incriminés. Des trois personnes attendues, Ghislain Kikangala, coordonnateur de l’APLC, était la seule à répondre à l’invitation du parquet l’après-midi de ce même vendredi 18 décembre. Ses deux « chargés des opérations », qui apparaissent dans une vidéo de la banque en train de percevoir en liquide 30 mille USD à des heures tardives, le 10 décembre dernier, n’ont pas répondu présents. Dans les couloirs de cette juridiction, on laisse entendre qu’ils ont pris le large.

Pour n’avoir pas convaincu après plusieurs heures d’audition l’avocat général, Yves Mwepu Ilunga qui l’a convoqué, Ghislain Kikangala a été placé sous mandat d’arrêt provisoire. Il a été «mapé», comme aiment bien le dire les hommes en toge noire. Dossier à suivre !

  • Bendélé Ekweya té

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