Comme annoncé, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a prononcé son discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès ce lundi 14 décembre 2020, sous la présidence de Alexis Thambwe Mwamba, président du sénat qui a convoqué ce deuxième congrès, depuis celui de décembre 2019.
Pour Félix Tshisekedi, la crise observée au sein de l’Assemblée nationale ainsi que son dénouement démocratique exemplaire à travers le traitement et le sort réservé à la pétition engagée par les députés de tous bords contre l’ancien bureau, constituent un indice sérieux de maturité politique.
« Ce fait tend à démentir une certaine doxa populaire qui soutient encore que le sort de notre pays ne peut s’inscrire que dans le sang, la violence, les rébellions, les assassinats et autres coups d’Etat. Le moment est donc venu de comprendre qu’il n’y a d’alternative à la construction démocratique que dans la paix et la concorde nationale, aussi laborieuse soit-elle », a déclaré Félix Tshisekedi. Et de marteler : « Que l’on soit de la majorité ou de l’opposition, chacun doit jouer sa partition dans l’amour du pays et de son peuple, et dans le respect des institutions ».
Selon le chef de l’Etat, le processus de maturation de la démocratie est irréversible. Il doit se refléter dans les prochaines échéances de remplacement des nouveaux membres du Bureau. C’est pourquoi, insiste-t-il, que la mission du nouveau Bureau sera de se pencher sur la revalorisation de la mission parlementaire, tout en veillant bien sûr à un meilleur traitement des Députés.
Par ailleurs, il a rendu hommage aux députés et sénateurs de toute tendance politique qui avaient participé activement aux consultations à l’issu desquelles, ils se sont appropriés des résultats et décisions qui en ont découlé. Ainsi, Félix Tshisekedi a rappelé l’immense rôle qu’ils doivent jouer pour aider à corriger les excès du passé, à implémenter un nouveau mode de gouvernance et à veiller à ce qu’il y ait un Congo pacifié, plus efficace, plus démocratique et surtout plus solidaire.
Il tient lieu de rappeler que c’est le deuxième discours sur l’état de la Nation du quinquennat de Félix Tshisekedi après celui du 13 décembre 2019, qui cette fois a été convoqué par le président de la chambre haute du Parlement, mais qui, curieusement ne l’a pas clôturé comme l’exige le protocole. Thambwe Mwamba s’est contenté de raccompagner le chef de l’État. Oubli ou médisance ? Soit !