S’il est vrai que le succès a beaucoup de parents et que l’échec est orphelin, au Front Commun pour le Congo (FCC), la déchéance de Jeanine Mabunda du perchoir de l’Assemblée nationale a un responsable : Néhémie Mwilanya.
A tort ou à raison, l’ancien directeur de cabinet du président de la République honoraire Joseph Kabila et coordonnateur du FCC est accusé d’avoir manqué des stratégies pour empêcher la déchéance de la présidente de l’Assemblée nationale alors que la majorité parlementaire est Ffcienne. Une honte, mieux une humiliation pour ne pas parler de l’ «humiliance», mot inventé par le musicien congolais Boketshu Wayambo !
Du coup, certains sociétaires du FCC comme Papy Tamba, réclament la démission de Néhémie Mwilanya de la coordination de cette plateforme politique alignée derrière l’ancien président de la République Joseph Kabila. « C’est inconcevable que nous ayons une majorité parlementaire tant vantée et que tous nos membres au bureau soient débarqués. En tant que député national et coordonnateur de notre plateforme politique, le FCC, le camarade Néhémie Mwilanya devra tirer toutes les conséquences de cette déconfiture. Et la moindre de choses pour lui à faire, c’est de démissionner », déclare un haut cadre du PPRD, parti phare du FCC, dont la présidente déchue Jeanine Mabunda est l’émanation.
Ce dernier qui a préféré gardé l’anonymat, accuse le coordonnateur du FCC de toujours ambitionner d’être dans ce fauteuil du président de l’Assemblée nationale. En d’autres termes, Néhémie Mwilanya combattrait en sourdine Jeanine Mabunda.
Toutes ces accusations sont rejetées par un proche de l’incriminé qui avance plusieurs raisons. «Comment voulez-vous qu’il entreprenne des actions de grande envergure alors que le FCC n’a pas mis à sa disposition des moyens financiers et logistiques conséquents pour palier à toute éventualité. Il faudrait souvent prévenir que guérir et surtout éviter des actions ponctuelles. Si madame Mabunda avait été, comme on l’accuse, asociale vis-à-vis des députés qui lui reprochent d’être chiche et d’avoir malmené financièrement les députés, même de sa famille politique, où est la responsabilité de Néhémie Mwilanya là-dedans ?», déclare ce proche du coordonnateur du FCC qui a aussi préféré garder l’anonymat.
Et d’ajouter : «Ne nous voilons pas la face, le casting, mieux le choix de notre autorité morale sur le candidat président de l’Assemblée nationale a été une imposition et une surprise pour la majorité des sociétaires du FCC qu’ils l’ont accepté malgré eux. Ce fut le cas aussi à la présidentielle de décembre 2018 avec le choix de Emmanuel Ramazani Shadary».
Ce proche de Néhémie Mwilanya qui estime que le FCC n’a pas encore perdu toutes les chances à l’Assemblée nationale. Il exhorte l’ancien président de la République, leur autorité morale, de laisser la démocratie régner au sein de la plateforme politique et que le choix d’un candidat à un poste passe par le vote primaire au sein de celle-ci en vue d’éviter la déconfiture occasionnée par multiples frustrations de sociétaires qui ne pouvaient le manifester par peur d’être réprimé.