Croyant être renforcé par un arrêt inique rendu par la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe sous le RCA 36.567, sans motivation et sans tenir compte de pièces versées au dossier, le Sheikh Youssouf Djibondo continue d’occuper illégalement le siège de la Communauté Islamique du Congo (COMICO), situé au 171, rue d’Isangi à Lingwala sans titre ni qualité. C’est la quintessence du message livré samedi 4 décembre dernier par le député Moussa Kalema Sangolo-Zaku, secrétaire général de la COMICO.
En effet, fort de jugements rendus en faveur de la COMICO et tenant compte de l’arrêté n°580/CAB/MIN/J&DH/2011 du 24 octobre 2011 accordant la personnalité juridique à l’association sans but lucratif dénommée « Corporation des Imams des mosquées, Sheikhs et Ulemats du Congo (CIMSUCO) où le Sheikh Youssouf Djibondo n’y figure pas, la COMICO à travers le député Moussa Kalema, son secrétaire général, dénonce la manipulation de juges de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe par certains conseillers de la Présidence de la République, qui mettent ainsi à mal, les efforts du chef de l’État à doter la RDC d’un État réellement de droits.
Alors que le Juge Pierrot Bakenge, s’étant rendu compte d’avoir été induit en erreur par l’équipe du Sheikh Youssouf Djibondo en complicité de son avocat, Me Willy Katambwa, s’est rétracté par son ordonnance n°526/D.15/2020 rétractant celle n°357/D.15/2020 du 15/09/2020, l’équipe des usurpateurs sont allés solliciter en appel la suspension de cette ordonnance, et pourtant seul, le juge concerné a le pouvoir de se rétracter, violant ainsi intentionnellement la loi.
Il sied de signaler que depuis toute cette saga juridique, la COMICO a toujours du mal à accéder à son siège administratif en dépit des ordonnances du Conseil d’État sous ROR 025, 029, 030 et 045. Aussi, le Conseil d’État, juge de cassation par excellence des décisions des juridictions d’ordre administratif et de conformité aux lois, des nombreuses réquisitions des forces du Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe et du jugement en déguerpissement sous RC 119.049 rendu par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe en date du 30 septembre 2020, assortie de la clause d’exécution nonobstant toute voix de recours conformément à l’article 21 du code de procédure civile, rien de tout ça ne fait reculer les usurpateurs.
« A chaque fois que les équipes du greffe arrivent au siège de COMICO pour procéder au déguerpissement de Sheikh Youssouf Djibondo et son équipe, elles reçoivent de coups des appels téléphoniques les obligeant à abandonner la procédure. Ces appels proviennent des officines politiques qui n’ont rien à avoir avec la justice, en l’occurrence certains hauts cadres du parti présidentiel et certains de ses conseillers (conseillers du Chef de l’État) », dénonce Moussa Kalema.
C’est ainsi que la COMICO se réserve le droit de porter l’affaire en cassation et au Conseil Supérieur de la Magistrature pour solliciter de sanctions à l’encontre de juges d’Appel qui ont volontairement violé la loi, en dehors du fait qu’ils les ont déjà pris à parti.