Attendu depuis un mois, l’allocation du chef de l’État Félix Tshisekedi a mis fin, ce dimanche 6 décembre, à la coalition FCC-CACH et démis tacitement le gouvernement Ilunkamba tout en promettant la dissolution de l’Assemblée nationale au cas où l’informateur qu’il nommera prochainement, n’arrivait pas à identifier une nouvelle majorité.
Est-ce fini entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ? Beaucoup d’analystes répondent par l’affirmatif. Le temps de la grâce est passé, peut-on comprendre dans le discours du président RD Congolais. Pour sa nouvelle vision de la gestion de l’État, Félix Tshisekedi n’a fait que reprendre les desiderata sortis de consultations initiées par lui, au lendemain d’une énième défiance contre lui, orchestrée par ses partenaires du Front Commun pour le Congo (FCC).
La fin du discours de Tshisekedi a soulevé spontanément de cris, klaxons et sifflets à travers Kinshasa à l’image de supporters de Léopards, lorsque ces derniers marquent un but. Il faut dire que les congolais attendaient Félix Tshisekedi au tournant au cas où il aurait entretenu cette coalition tant décriée.
Maintenant, les députés nationaux dont l’épée de Damoclès est suspendue sur leurs têtes voudront-ils prendre le risque de se mesurer à nouveau pour solliciter un nouveau suffrage, ou carrément suivre le chef de l’État qui a l’appui de la majorité de congolais ? Car comme l’a reconnu Félix Tshisekedi dans son discours, la majorité parlementaire s’est sensiblement effritée au point qu’il doit prochainement nommer un informateur pour identifier une nouvelle majorité.