C’est sur une superficie de 60 hectares à Menkao (Est de Kinshasa) que le médecin-chercheur Jérôme Munyangi se propose avec sa fondation qui porte son nom, de cultiver l’Artemisia. C’est une plante dont les vertus curatives sont énormes pour un certain nombre de maladies dont la malaria et le coronavirus.
Ce projet financé par le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), permet à la Fondation Docteur Jérôme Munyangi de créer un Centre de Recherche en vue d’améliorer les conditions de santé de la population congolaise en général et africaine en particulier, mais pourquoi pas mondiale. Aussi, pour la préservation de la biodiversité médicale en développant des techniques et des produits naturels innovateurs qui sauvegardent les médecines traditionnelles congolaises tout en les associant avec la médecine moderne.
Loin de lui l’idée de l’indépendance ou de la rébellion scientifique face à la crise sanitaire qui frappe le monde entier en plein XXIième siècle, le médecin-chercheur congolais Jérôme Munyangi reste convaincu que la contribution de l’Afrique au développement de la médecine passe par les plantes. Et sa démarche est de faire la promotion de la recherche scientifique appliquée à son modèle thérapeutique africain. Car estime-t-il, l’Afrique a un savoir thérapeutique à valoriser.
Initiative combattue…
L’initiative du docteur Jérôme Munyangi est sans ennemi. Les premiers se recrutent parmi les industries pharmaceutiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays qui voient leurs activités menacées par ce jeune médecin-chercheur ayant le souci de simplifier les soins sanitaires par les plantes, notamment la tisane de l’Artemisia. Les seconds qui combattent Munyangi sont les professeurs d’université qui se considèrent erronément dépositaires exclusifs des connaissances et qui se voient voler la vedette.
Pour ainsi actionner leur entreprise de diabolisation, les pourfendeurs de Jérôme Munyangi l’accusent de fabriquer à la Présidence de la République le médicament pour soigner les hémorroïdes. Une façon de minimiser ses soins sur les malades atteints de la Covid-19. Rejetant cette fausse accusation, le médecin-chercheur a affirmé aux confrères de Congo Check que sa fondation ne travaille que dans la plantation de la tisane de l’Artemisia, utilisée dans les soins des malades souffrant du paludisme. Cette plante a été également expérimentée sur des patients atteints du coronavirus en République Démocratique du Congo.
«Nous sommes satisfaits de voir qu’il y a un groupe de patients que nous avons suivi à Kinshasa, et ces patients se comportent aujourd’hui très bien. Et lorsque que nous faisons de tests de contrôle de Covid-19, ces patients qui étaient positifs deviennent négatifs», atteste Jérôme Munyangi. Comme pour dire à ses détracteurs : «le chien aboie, la caravane passe».