Election à la FEC : le patronat dans la grisaille ambiante !

Tiré du Forum des As/José Nawej.

Que peut faire Albert Yuma fraîchement réélu à la tête du patronat Rd congolais ? Poser cette question équivaudrait à se demander ce que les Congolais peuvent attendre du secteur privé. Pas la peine de nous cacher derrière nos petits doigts. Le moral du milieu d’affaires est en berne. La raison n’est pas à chercher loin. Elle est à trouver, mutatis mutandis, dans la citation devenue célèbre du baron Louis :  » Faites-moi de bonne politique, je vous ferai de bonnes finances ».

Le climat des affaires est tributaire de la météo politique. Or celle-ci est à la grisaille. Pas la moindre éclaircie. Mécaniquement, pas la moindre perspective de redoux. Pire, le ciel tend même à s’assombrir. En ce temps maussade où l’incertitude le dispute à la morosité voire la sinistrose ambiante, impossible de rêver, ne serait-ce que du léger mieux sur le front des affaires.

Face aux tensions politiques au sommet de l’Etat et au saut dans l’inconnu qui se profile, les hommes d’affaires -les vrais attendent de voir. De l’intérieur comme de l’extérieur, le moment n’est pas propice à l’éclosion du secteur privé. L’investisseur est comme du gibier peureux, dixit le Premier ministre libéral Kengo.

Il appartient donc aux dirigeants politiques Rd congolais -toutes écuries confondues- de sortir de leur contradiction foncière. Comment parler qui « Peuple d’abord « , qui « mieux-être social »… tutti quanti sans pour autant sécuriser l’environnement général ?

Pour s’attaquer à l’inactivité endémique – le chômage par commodité de langage -, il n’y a pas 36 solutions. Si ce n’est créer les conditions favorables à l’investissement. Le premier des facteurs tient au climat politique. Près de deux ans après l’alternance assortie du pouvoir de coalition, la RDC n’en a toujours pas fini avec ses vieux démons d’instabilité politique. Et ce ne sont pas des postures par nature  » clivant  » que l’on présente comme offre politique qui rasséréneraient les esprits et sécuriseraient le pays.

Au contraire, si la surenchère extrémiste l’emporte sur l’option réaliste, le soleil risque de se coucher pour longtemps sur la RDC. Au grand dam du patronat. Au grand malheur du… peuple.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une