Désormais, c’est un front que l’artiste-musicienne Tshala Muana a ouvert contre les tshisekedistes et les fatshistes à cause de sa nouvelle chanson ”ingratitude » qu’elle vient de mettre sur le marché du disque. En effet, tout celui qui écouterait cette chanson de 6 minutes 7 secondes, comprendra facilement que la reine de « muatuashi » s’adresse au président de la République, Félix Tshisekedi, qu’elle traite d’ingrat, qui va mal finir.
Même si Tshala Muana ne cite aucun nom, mais l’on sent qu’elle fait dans sa chanson qui fait bien la ronde des réseaux sociaux depuis ce week-end, allusion à la tumultueuse relation ce dernier temps entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila qu’elle appelle « maître ».
«Ingrat, Ingrat, ingratitude, tu es de mauvaise foi, tu n’iras pas loin», commence-t-elle sa chanson avant d’enchaîner : «Dieu a donné le paradis à Satan, mais Satan a transgressé la loi et a bravé son créateur. Je t’ai fait élevé devant les hommes, tu es devenu un grand homme et aujourd’hui je suis devenu mauvais et tu commences à chercher ma mort…Fais attention, tu es en train de dériver, tu n’as pas réussi aux examens, tu n’as pas gagné la compétition, le maître t’a élevé et t’es monté de grade, mais après tout, tu le rejettes. Tu pensais que c’était un bidon de 5 litres facilement portable. Porte-le alors».
La réaction des tshisekedistes et fatshistes ne se fait attendre. Dans un autre audio balancé toujours sur les réseaux sociaux, l’on entend un monsieur qui se présente au nom de «Eddy» qui commence très poliment sa conversation avec la reine de «Mutuashi» à qui il propose 7.000 USD au lieu de 11.000 USD réclamés par la musicienne pour une chanson de famille. Naturellement, la discussion est à écouter : Tshala Muana exige 9.000 USD parce que, dit-elle, qu’elle va payer le studio, les musiciens et produire un clip. Elle va déjà demander à son potentiel client de lui envoyer la liste des noms à citer dans la chanson.
La négociation qui se fait tantôt en Français, en Lingala et en Tshiluba de Mbuji-Mayi tourne vite au vinaigre quand l’interlocuteur de la reine de Mutuashi hausse le ton et commence à débiter des injures. «Pour insulter Tshisekedi on t’a payé combien ? Toi là, tu te permets de te jouer du président. Espèce de pute qui est sortie avec Mzee Kabila, puis a été couchée par son fils. Attends, nous t’aurons». malgré la défense de Tshala Muana pour expliquer à son interlocuteur qu’elle n’a pas chanté contre Tshisekedi, c’est une litanie des injures et des insanités en Tshiluba qui pleuvent sur elle et dont scooprdc.net s’interdit de reproduire par décence et pour le respect de ses nombreux lecteurs. Mais en bref, ce sont les ‘’choses’’ des mamans qui ont été désacralisées par l’interlocuteur de Tshala Muana en lui promettant une véritable fatwa.
Beaucoup d’autres kasaïens n’ont pas caché leur désapprobation envers la «mamu nationale» pourtant adulée malgré sa coloration kabiliste grâce à ses chansons qui véhiculent la culture kasaïenne. «Elle a débordé cette fois-ci qu’elle ne mérité pas notre pardon», lit-on dans certains groupe WhatsApp. C’est vraiment la foudre que s’est attiré la compagne de Claude Mashala, un autre kasaïn kabiliste patenté.