Scooprdc.net apprend ce samedi 7 novembre par de sources sures que le bureau de l’Assemblée nationale vit désormais en sursis. Pour cause, la violation par Jeanine Mabunda et de son bureau de l’article 139 alinéa 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale obligeant ce bureau à présenter le rapport financier de l’institution à l’ouverture de la session budgétaire d’octobre, au cas contraire il est réputé démissionnaire. Faute d’obtempérer à cette exigence, Jeanine Mabunda, donneuse de leçons du respect de la Constitution et son bureau se sont vu traduits devant le Conseil d’Etat. Le plaignant n’est autre que le député national de l’opposition Albert-Fabrice Puela.
En effet, dit l’initiateur de la plainte, c’est depuis le mois de juillet qu’il a demandé au bureau de l’Assemblée nationale de mettre à la disposition de la plénière comme l’exige le règlement intérieur, le rapport financier de sa gestion. Mais, face au comportement d’indifférence affiché par le bureau, l’élu de Matadi n’a pas eu d’autres choix que de rechercher l’arbitrage du Conseil d’État.
Pour Albert-Fabrice Puela, « in tempore non suspecto », il revenait au bureau de l’Assemblée nationale de tirer les conséquences de son attitude avant d’en arriver au Conseil d’État. Car, selon l’article 139.6 évoqué par le député, le bureau de l’Assemblée est réputé démissionnaire, dès lors qu’il ne présente pas le rapport de la gestion financière à la plénière de l’Assemblée nationale dans les 30 jours du début de la session de mars, c’est-à-dire au plus tard le 15 avril de l’année en cours. De ce fait, dit Puela qui a été invité ce samedi par la Commission des sages de la Chambre basse du Parlement et qui a refusé catégoriquement de retirer sa plainte, le bureau Mabunda est réputé démissionnaire au regard de leur propre règlement intérieur.
Du côté du Conseil d’État, le média en ligne apprend effectivement que la requête du député Puela a été notifiée à Jeanine Mabunda depuis jeudi 5 novembre. Et ayant été saisie, elle a 30 jours pour présenter ses moyens de défenses. Comme qui dirait, est pris celui qui pensait prendre. Au parlement congolais dirigé par le FCC, Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba se sont érigés en véritables donneurs de leçons au président de la République avec beaucoup de médisance sur le respect de la constitution. Maintenant, ubi sumus ?