Pendant que la presse du monde entier commémorait ce lundi 2 novembre la « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes », avec comme thème choisi : « Garantir la sécurité des journalistes, c’est contribuer à l’édification d’un État de droit. Ceci passe notamment par la dépénalisation des délits de presse », les journalistes ont été estomaqués par le communiqué du ministre provincial du Kasaï oriental Denis Kalombo Ilunga, suspendant toutes les émissions et publications à caractère politique dans sa juridiction.
Ce communiqué on ne peut plus nocif, a poussé les chevaliers du micro et de la plume à taper du point sur la table pour exprimer une fois de plus leur ras-le-bol. Certains d’entre eux n’ont pas hésité de traiter Denis Kalombo de tout, sauf de ministre. Rien qu’en décryptant son communiqué tel que libellé, l’homme semble manifester une insuffisance intellectuelle inquiétante. Non seulement que ce communiqué d’un seul paragraphe comporte plus de quatre fautes de Français, mais aussi celui qui le signe se réclame ministre de la presse alors que l’entête du communiqué indique «Ministère Provincial de l’Education, Jeunesse, Culture et Arts, Sports et Loisirs». Voilà qui fait dire au journaliste Edmond Izuba d’Objectif-infos.cd sur son compte tweeter : « Si ce document est réellement authentique, et n’est pas fait pour nous énerver, ce type doit avoir un problème sérieux d’éducation. Après nous avoir largué son français et slogan propre du milieu académique, il doit savoir que le ministre de la presse n’a jamais existé au monde et la RDC n’est pas prête à l’inventer ».
Visiblement, sieur Denis Kalombo vit sur une autre planète ou dans un autre pays qui n’est pas dirigé par le président Félix Tshisekedi, parce que celui-ci a déclaré être déterminé de faire de la presse un véritable quatrième pouvoir devant accompagner la démocratie, l’Etat de droit et le développement. En voulant se comporter en l’encontre de la vision du chef de l’Etat dans sa propre province d’origine, sieur Denis Kalombo n’est que prédateur de la liberté de la presse qui veut tout simplement museler les journalistes. le gouverneur Jean Maweja est interpellé pour remettre vite à l’ordre son ministre égaré, sinon il sera traité de complice.