La République Démocratique du Congo est obligée d’organiser la 9ième Edition des Jeux de la Francophonie. Initialement prévue du 23 juillet au 1er août 2021, cette grande manifestation de pays francophones a été repoussée en août 2022 à cause de la covid-19. Si cette pandémie qui a endeuillé le monde entier est la cause principale qui a perturbé l’organisation de ces jeux de la Francophonie à Kinshasa, la léthargie du Comité Exécutif créé par le Gouvernement et l’absence d’initiatives capables de rassurer l’Organisation International de la Francophonie (OIF) sur la détermination de la RDC à mieux organiser ces Jeux, n’en sont pas les moindres.
En effet, au dernier trimestre de l’année 2019, soit neuf mois depuis son institution, le Comité n’avait présenté aucun plan de travail pour confirmer sa capacité de prise en charge des jeux. Situation qui avait déçu les experts de l’OIF venus en inspection à Kinshasa, lesquels n’avaient pas caché leur intention de délocaliser lesdits jeux vers le Rwanda, un pays jugé prêt à les accueillir.
Voilà qui a poussé le Gouvernement de la République pour éviter de ternir son image, à confier à l’Ordre National des Architectes (ONA) la prise en charge des infrastructures, en s’appuyant sur les prérogatives reconnues à cette structure par la Loi n° 18/034 portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre National des Architectes qui fait de cet Ordre un partenaire institutionnel des pouvoirs publics à l’élaboration des stratégies, à la prise de décision et à la mise en œuvre des Politiques dans le domaine de l’architecture. C’est à ce titre que l’ONA apporte son expertise au Gouvernement dans le domaine des Infrastructures et oriente ce dernier dans les choix techniques.
Ainsi, le Gouvernement de la RDC, par l’entremise du ministre de la Coopération Internationale, Intégration Régionale et Francophonie ayant la coordination de l’organisation de ces jeux de la Francophonie, a adressé à l’ONA au mois de février 2020 une correspondance pour solliciter son accompagnement technique dans les études, contrôle et suivi. A propos, un contrat de collaboration a été signé le 9 mars 2020 entre les deux parties, mais cette fois-ci le Gouvernement représenté par le Ministère ayant en charge les Infrastructures et Travaux Publics pour la coordination de tous les travaux.
Par cet accord, l’ONA a présenté dans un temps record les esquisses de toutes les infrastructures pour suppléer à la léthargie et la carence observées par le Comité Exécutif. Pour ce faire, un acompte devrait être versé à l’ONA pour permettre aux architectes de parfaire les APS et les APD. Mais ce montant n’a jamais été perçu malgré toutes les démarches, blocage et promesses demeurées infructueuses.
Malgré ces sacrifices patriotiques aux allures bénévoles, l’ONA et son président sont la cible des allégations loufoques de certains mafieux dont le beefsteak semble être arraché de la bouche. Le péché de l’ONA c’est d’avoir rejeté le site de FIKIN choisi sans études préalables par le Comité Exécutif qui avait été initialement mis en place pour l’organisation de ces jeux de la Francophonie.
D’après les études menées sur le site de la FIKIN qui ont attiré la foudre et coûtent les fausses accusations à l’ONA, notamment de détournement de 5.500.000USD alors qu’aucun acompte n’a jamais jusque-là été versé, démontrent du point de vue technique que ce site choisi précipitamment pour abriter les Jeux, a un sol dont la portance ne permet pas d’abriter un ouvrage à 24 bâtiments R+3 pour héberger les Athlètes de 80 pays participant. Sans toutefois omettre le fait que ce même site présente une difficulté environnementale liée aux diverses évacuations des eaux usées et vanniers suite à la présence des habitants à proximité de cette zone très marécageuse exigeant d’énormes travaux des fondations.
Ce qui a fait que le CNJF, les experts de l’OIF et ceux de l’ONA avaient été à l’unanimité contraints, au regard des observations techniques pertinentes précitées, de recourir au choix du site « Stade Tata Raphaël » après une visite de prospective sur les deux sites. D’où les fausses accusations portées contre l’ONA par les mafieux qui ont recouru à une certaine presse, ne sont que des chants de sirène.