Moïse Moni Della : Félix Tshisekedi a prononcé un discours réaliste, équilibré et mesuré

«Le vendredi 23 octobre dernier, le président Félix Tshisekedi a prononcé un discours à la nation réaliste, équilibré et mesuré. Un discours mi-figue mi-raisin, un verre à moitié vide et à moitié plein. Ce discours a laissé beaucoup de Congolais sur leur faim. Sa quintessence se situe surtout dans sa détonation et sa déclinaison nationaliste lorsque le président exprime la volonté « de consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs afin de recueillir leurs opinions à l’effet de créer une union sacrée de la nation ». Une autre partie intéressante de ses propos, c’est quand il soutient qu’aucun engagement politique de quelque nature que ce soit ne peut primer sur ses prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple. Une telle affirmation rappelle la pensée d’ Étienne Tshisekedi: « Le Peuple d’Abord ». De Mzee Laurent Kabila : »Ne jamais trahir le Congo ». De Patrice Emery Lumumba: « Entre la colonisation et la libération du Congo, il n’ y a pas des compromis »», déclare Moïse Moni Della, qui se surnomme «porte-parole du peuple».

Et d’ajouter : «Ce discours rejoint aussi la pensée d’Aristote selon laquelle la politique n’a de sens, de consistance et de substance que si et seulement si elle œuvre pour l’intérêt général. C’est ce que j’appelle la politique des valeurs, de conscience et non de connivence ou encore de convenances».

Moni Della estime que «maintenant que les consultations sont ouvertes, si par malheur, les résultats ne rencontrent pas l’attente de la base, mieux du peuple dans la mesure, si la montagne accouche d’une souris, ce serait un rendez-vous manqué avec l’histoire aux conséquences incalculables et indescriptibles. Dans cette hypothèse, le dernier discours du président ne serait que de la Poudre de Perlimpinpin, un théâtre de chez-nous, comme on dit couramment à Kinshasa. Mieux, on pourrait bien conclure que c’était du saupoudrage, colmatage, du chantage. D’aucuns diraient que c’était juste une querelle de ménage».

Ce katumbiste et farouche opposant à l’ancien régime de Kabila qui se demande concrètement, quelle est la solution réaliste pour sortir le pays de ce dysfonctionnement, conséquences d’une coalition contre-nature, essaye de donner une piste de solution : «Il faut engager des réformes courageuses. Ce qui passe par la requalification d’une nouvelle majorité parlementaire. Une majorité qui va procéder aux réformes et s’occuper du social du peuple et ainsi jeter les bases du développement».

Mais il reste toutefois prudent : «Avant que le boa puisse être éventré après les consultations par le chef de l’État, on peut dire comme les Anglo-saxons :Wait and see».

  • Bendélé Ekweya té

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