Pendant que le communiqué de la Présidence de la République faisait le tour des réseaux sociaux, jeudi 22 octobre 2020, pour annoncer l’adresse du Chef de l’Etat à la nation ce vendredi 23 octobre, Franck Diongo tenait lui, un point de presse au siège de son parti, pour fustiger ce qu’il n’a pas hésité ni mâché les mots pour qualifier de «rébellion déclenchée par le trio Mabunda-Thambwe-Ilunkamba contre Félix Tshisekedi».
Le président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), farouche opposant au président honoraire Joseph Kabila, a démontré par plusieurs exemples, les actes d’hostilité que ce trio constitué de la présidente de l’Assemblée nationale, du président du Sénat et du premier ministre, a posés depuis longtemps dans le seul but de mettre en mal les actions du président de la république. Celui considéré comme la goutte qui a fait déborder la vase, est, non seulement le boycott de la cérémonie de prestation de serment de trois juges constitutionnels nommés, mais aussi le sabotage orchestré au niveau du Palais du peuple pour empêcher le déroulement de ladite cérémonie (Lire l’article de scooprdc.net : Les échos des couloirs du Palais du Peuple : le sabotage raté de Mabunda et Thambwe était trop fort !).
Pour celui qu’on appelle «Martyr vivant», cette rébellion qui en est de trop, devra interpeller le chef de l’Etat et l’obliger de prendre des décisions courageuses pour l’avancement du pays. Ainsi, Franck Diongo estime-t-il que dans son adresse de ce jour à la nation, le président de la république Félix Tshisekedi, devra, comme il le lui propose, soit annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale, soit exiger la démission du premier ministre, selon lui, «indélicat».
Franck Diongo a présenté les différents scénarios qui accompagneront chacune de ses hypothèses après. C’est ainsi par exemple pour la dissolution de l’Assemblée nationale, il estime qu’une fois cette décision prise, tous les députés et leur présidente en rébellion tombent et vont en chômage. Il n’y aura pas de transition pour expédition des affaires courantes. Et au cas où le président de la république sera dans l’incapacité d’organiser les élections dans les 30 jours comme l’exige la constitution, il ira solliciter une dérogation auprès de la Cour constitutionnelle pour la prolongation du délai. Et là, il évoque la jurisprudence existante avec Joseph Kabila qui a dû bénéficier en 2016 d’un glissement de deux ans de son mandat à cause de non organisation des élections générales.
S’agissant de l’exigence de la démission du premier ministre et son gouvernement, le président national du MLP estime que le président de la république aura ainsi une facilité de nommer un informateur qui dégagera une nouvelle majorité parlementaire avec laquelle il pourra véritablement composer. Et pendant ce temps, les secrétaires généraux de différents ministères assumeront les fonctions des ministres démissionnaires avec qui ils feront la remise-reprise. Ce schéma, fait-il remarquer, le président Mobutu l’avait appliqué.
Mais pendant ce temps, scooprdc.net apprend que le Front Commun pour le Congo (FCC) avec à la tête le Parti du Peuple pour le Reconstruction et la Démocratie (PPRD) qui est au parfum de tous le scénarios présentés par Franck Diongo, dit attendre au tournant le président de la république après son adresse à la nation annoncée pour ce vendredi 23 octobre. Que signifie politiquement «attendre au tournant» ? Croisons les doigts et attendons voir !