Finalement, les nouveaux juges de la Cour constitutionnelle nommés récemment ont prêté serment, ce mercredi 21 octobre, au Palais du peuple devant le chef de l’État Félix Tshisekedi, en présence du Parlement (sénateurs et députés nationaux), du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et de l’Exécutif national.
Un originaire de la Lomami, un autre du Maniema et un troisième du Kasaï oriental, ces trois nouveaux juges, contrairement à l’intox distillée par les détracteurs de Fatshi faisant croire que ces juges provenaient d’une même province pour crier au tribalisme. Les moins ridicules insinuent que les deux juges sont nés à Mbuji-Mayi pour soutenir leur thèse de tribalisme, oubliant malheureusement que le chef de l’Etat lui-même est né et a grandi à Kinshasa, donc un vrai kinois !
La cérémonie de prestation s’est déroulée sans aucun incident sous les ovations de l’assistance dans la salle de congrès de l’Assemblée nationale pleine à craquer malgré le chantage du FCC, appelé à avaler la pilule. Et cette épopée rappelle cette célèbre phrase du récit latin sur la guerre de Gaulle : « rubicone transito Caesar exclamavit : alea iacta est! (En franchissant le rubicon, César s’écria : le sort en est jeté !). Comme pour dire que malgré les aboiements du chien, la caravane est passée.
Seulement, le peuple qui a, à cette occasion, pris possession de son PALAIS, a, à l’unisson après la réception par le chef de l’État du serment de ces hauts magistrats, entonné « de sponte » une chanson demandant au chef de l’État de dissoudre le parlement. «Dissous le parlement eh eh, dissous le parlement eh eh, dissous le parlement eh eh», a chanté en chœur ce peuple au Palais du peuple.
Non sans raison, car l’opinion se souviendra que dès le mois de mars dernier, le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale, n’ont cessé de multiplier de crocs-en-jambe contre le président de la république. Ces deux chefs d’institutions parlementaires ne juraient que par la destitution du fils du sphinx de Limete comme si le FCC avait un agenda caché. Mais la démission de Benoît Lwamba qui, avant de s’en aller, a vendu toute la mèche, a pris la plateforme de Joseph Kabila au dépourvu. D’où cette descente aux enfers pour Shadary et ses compagnons.