Abus sexuels du personnel de Nations-Unies à l’Est : L’OMS nomme deux femmes pour enquêter

C’est par un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) parvenu à scooprdc.net que l’on apprend, ce jeudi 15 octobre, la nomination de deux dames à la tête de la commission indépendante sur les abus et l’exploitation sexuels lors de la riposte à la dixième épidémie de maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en République Démocratique du Congo. Il s’agit de Madame Aïchatou Mindaoudou, ancienne Ministre des affaires étrangères et du développement social du Niger, qui a occupé des postes de direction des Nations Unies en Côte d’Ivoire et au Darfour. Elle sera accompagnée de la coprésidente Julienne Lusenge de la République Démocratique du Congo, militante des droits de l’homme de renommée internationale et défenseure des survivants de violences sexuelles dans les conflits.

Le rôle de la Commission indépendante sera d’établir rapidement les faits, d’identifier et de soutenir les victimes, de s’assurer que tout abus en cours a cessé et de demander des comptes aux auteurs. Il comprendra jusqu’à sept membres, y compris les coprésidents, ayant une expertise dans l’exploitation et les abus sexuels, les interventions d’urgence et les enquêtes. Les coprésidents choisiront les autres membres de la Commission, qui seront appuyés par un secrétariat basé à l’OMS.

Pour soutenir les travaux de la Commission indépendante, le Directeur général a décidé de recourir à un processus ouvert pour engager une organisation indépendante et externe ayant l’expérience de la conduite d’enquêtes similaires. Il faut rappeler que la dixième épidémie de maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, la deuxième plus grande épidémie d’Ebola au monde jamais enregistrée, a été déclarée terminée le 25 juin 2020, après avoir persisté pendant près de deux ans dans une zone de conflit active et causé 2.300 morts.

Mais dans cette opération de riposte, beaucoup d’agents des organismes du système de Nations et de ONGs internationales avaient été accusés d’abus sexuels (lire l’article de scooprdc.net : OMS, UNICEF, OIM, MSF, Oxfam, ALIMA, World Vision… : des humanitaires violeurs des femmes à Beni !).

« L’OMS a une politique de tolérance zéro en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels. Nous réaffirmons notre ferme engagement à prévenir et à protéger contre l’exploitation et les abus sexuels dans toutes nos opérations dans le monde », conclut le communiqué de cette agence de Nations-Unies.

  • Bendélé Ekweya té

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