Tiré de Forum des As/José Nawej.
Outre-tombe, feue la vénérable mère de feu le Maréchal Mobutu aurait bien pu se passer de la publicité malsaine autour de son nom. La faute à son fils qui débaptisa la principale formation hospitalière publique de Kinshasa sans se soucier de l’intendance. La suite ? La décrépitude continue des infrastructures peinte -à la manière de Franco- par l’artiste musicien « Le Karmapa ». Pas l’once d’un scoop dans l’opus de cet artiste. Pas la moindre révélation. La réalité dans son authenticité.
Voilà longtemps que le nom de la mère du deuxième Président de la république rime avec un hôpital dont la dégradation ne nécessite pas de microscope pour être détectée. Même un mal voyant n’aura pas besoin de consulter l’ophtalmo. Il n’aura qu’à sentir la détérioration de cette formation hospitalière !
D’autres noms illustres donnés à des édifices publics, avenues…souffrent le même martyr…dans l’au-delà.
Que dire du Maréchal Mobutu ? A Kinshasa, le camp de la Gendarmerie situé à Lemba s’est mué en un ghetto où la promiscuité défie toutes les règles d’hygiène. Pourtant, il a porté le nom du Président Mobutu avant d’être débaptisé par la rue enthousiaste un certain 17 mai 1997 en « Camp Kabila », le troisième Président de l’histoire du Congo-Kinshasa. Un camp que toutes les autorités roulant sur By Pass regardent sans… voir.
Même constat à Kisangani avec le stade Lumumba. Un grand nom attribué à un stade qui n’a de stade que le …nom. Rien à voir avec l’envergure du héros mondialement connu.
Quid de la Place des artistes à Matongé, au cœur de la capitale africaine de la musique ? Un visiteur friand de Rumba serait sans voix une fois arrivé à l’endroit qui symbolise des géants de la musique comme Kallé Jeff, Franco, Rochereau, Kasanda, Pépé Kallé…
Ces arrêts sur image sont loin, très loin même d’être exhaustifs. Ils illustrent seulement le contraste entre la renommée de noms de nombre de nos édifices, carrefours, avenues et leur état réel.
Puisse l’intérêt suscité par l’œuvre de Le Karmapa déboucher sur une prise de conscience des décideurs. Ce, dans le sens d’honorer nos illustres personnages en réhabilitant les infrastructures qui portent leurs noms. Autrement, à quoi servirait le capital mémoriel sans l’entretien des sites ?