La problématique de la perception de l’argent par l’Association de Chauffeurs du Congo (ACCO) se pose désormais avec acuité, vu le chevauchement dont elle fait l’objet aujourd’hui, avec l’apparition d’une nouvelle taxe de parkings introduite par l’hôtel de ville sous l’ère Ngobila. De ce fait, les transporteurs sont obligés de payer et à l’hôtel de ville quotidiennement et aux membres de l’ACCO par course dans chaque parking.
En effet, de Kintambo à Maluku, en passant par Gombe, Lemba et Matete, dans chacun de ces parkings sont affectés les membres de l’association de Chauffeurs du Congo (ACCO) et ceux envoyés récemment par l’exécutif provincial, qui perçoivent un certain montant non autrement identifié pour la première catégorie, 500 FC au quotidien pour le compte de l’hôtel de ville de Kinshasa pour les voitures taxis et 1.000 FC pour les taxis-bus. Cela au vu et su de tous alors que dans certains pays comme le Rwanda, cette taxe est formelle et perçue par l’État de manière numérique pour éviter le vol.
L’hôtel de Ville de Kinshasa est-il rassasié des recettes qu’il réalise dans d’autres secteurs au point de négliger, mieux abandonner aux individus l’argent, non sous-estimable, récolté par des incognito, soient-ils d’une association connue et agréée par l’État ?
Approché par le reporter de scooprdc.net, un délégué de l’ACCO qui a requis l’anonymat affirme que leur association rétrocède aux communes une part de recettes réalisées dans les parkings par les chargeurs à la criée. Du coup, la question que se pose l’opinion : où va donc cet argent officieusement versé auprès des bourgmestres ? Les bourgmestres ont-ils le droit de s’en accaparer et d’en faire leur affaire privée au détriment du pouvoir public alors que les communes ne cessent de pleurnicher au sujet de la modicité non seulement de recettes, mais également de la rétrocession ? Il en est de même des droits de parkings perçus par les sous-commissariats de la Police à travers la ville et qui restent un bien privé des «commandants» et de leur hiérarchie.
Il est temps pour l’Etat congolais, mieux le gouvernement provincial de Kinshasa de se pencher sur la question pour, non seulement formaliser la taxe des parkings qui existe déjà dans la pratique, mais aussi pour créer et moderniser des parkings dans toutes les communes qui seront une source sûre des recettes comme on le constate dans les pays voisins par un système numérisé. A voir par exemple l’afflux des véhicules des personnes qui accompagnent les leurs au cimetière de Kinkole, si l’hôtel de ville de Kinshasa aménageait un parking modernisé, les recettes à réaliser ne seront pas moindre du fait que la taxe est calculée par heure. Ce que l’on peut également faire à plusieurs endroits dans les communes de la Gombe, de Kalamu, de Bandalungwa, de Kintambo, Ndjili, Matete, rond point huilerie etc. Question d’avoir un génie créateur dans le chef du gouverneur et de ses bourgmestres. Ce n’est pas de la magie ce que l’on voit dans d’autres pays.