Depuis plus de huit ans, la saga judiciaire de madame Mohamed Abdallah DOURRA ne trouve toujours pas d’issu convenable. Et la voilà déguerpie illégalement de sa résidence située au n°3 de l’avenue Haut Congo dans la commune de la Gombe, actuellement assiégée par plus de 40 policiers placés par le général Sylvano Kasongo, commandant ville de Kinshasa.
Tout est parti d’une incompréhension conjugale entre madame Dourra et son mari Jean-Luc Moerenhout qui a attéri devant les cours et tribunaux. Faute d’entente, ce conflit s’est exporté dans leurs affaires communes de commerce et a touché ainsi la vie de leur entreprise. C’est alors que sont nés dans l’affaire avec la bénédiction d’une filière des dinosaures kabilistes spécialisés dans la spoliation des maisons à Kinshasa des coups bas, la fourberie et l’escroquerie.
Ainsi naquit aussi une rocambolesque affaire d’un acte de cession de créance fictive d’une société BURGESCOM qui n’existe plus depuis 1989, à en croire la lettre n°026/09/cab/Av/PNKD/2012 du tribunal de commerce de Bruxelles qui oblige Mme DOURRA à payer 453.124,64 euros qui proviendraient des factures impayées. Il s’en est suivi une saga judiciaire à couper le souffle, truffée des faux, de corruption et des mauvaises décisions.
Fatiguée, Mme DOURRA saisit la présidence et le ministère de la justice. Le dossier est envoyé à l’Inspectorat général des services judiciaires et pénitentiaires qui, dans sa lettre n° 42810527/008/D044/Mi/KV/sec.lib/2017 conclut à l’illégalité de l’expulsion de madame Dourra par une simple réquisition d’information et à la violation flagrante de la loi et à des fraudes. Et l’inspecteur poursuit en disant que ces violations intentionnelles constituent des obstacles légaux à tout jugement antérieur. Une position qui sera confortée par l’arrêt RCA32684 de la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui recommande l’installation de madame Dourra dans sa résidence.
Mais hélas, rien n’est fait. Malgré les différentes plaintes de la dame à l’auditorat militaire pour exiger le départ des policiers placés par le général Kasongo à la résidence de Mme Dourra, l’auditeur général militaire Mukuntu fait fi de ces plaintes et laisse passer cette affaire sous silence bientôt une année. A la place, c’est des frères de Mme Dourra, Mansour Amakenga et Abdoul Amakenga qui seront incarcérés.
Et aux dernières nouvelles, la parcelle serait vendue à Swissta RDC par le cabinet Thambwe Mwamba sur ordre d’un inconnu… Cela passerait anodin si l’on avait pas fouiné pour savoir qui sont les actionnaires de Swissta. Là, on retrouve les noms de certains dinosaures kabilistes qui instrumentalisent la justice. Ce qui rend encore difficile l’instauration d’un Etat de droit prôné par le président Félix Tshisekedi. Affaire à suivre…