Aucun député provincial du Kongo central n’ira ce mercredi 30 septembre au siège de l’Assemblée à Matadi pour assister à l’ouverture de la session budgétaire. Ainsi en a décidé le président de cet organe délibérant en préférant ouvrir étrangement cette session par un communiqué.
En effet, à travers ce document publié, mardi 29 septembre soit la veille, Pierre-Anatole Matusila écrit comme pour donner le motif de cette convocation «virtuelle» toute particulière : «…compte tenu du contexte sociopolitique qui prévaut dans la province du Kongo central, bien connu de tous, le président de l’Assemblée provinciale annonce l’ouverture de la session ordinaire de septembre 2020, à partir de ce mercredi 30 septembre 2020, en application de l’article 30 point 7 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale du Kongo central. Les honorables députés seront chaque fois informés sur les dates de prochaines plénières de cette session qui est essentiellement budgétaire».
Par cette esquive, selon les informations parvenues à scooprdc.net, Pierre-Anatole a déjoué un complot ourdi contre lui, qui consistait dès l’ouverture de la session à lui balancer une motion de défiance. Mais combien de temps fuira-t-il les députés provinciaux déterminés en majorité à l’éjecter du bureau de l’organe délibérant ?
Toujours d’après les sources du média en ligne, le président qui croyait toujours avoir la majorité des députés (G25) avec qui il s’est engagé dans la guerre de destitution du gouverneur de province Atou Matubuana, s’est vu, mardi 29 septembre dans une réunion préparatoire stratégique par lui convoquée, qu’avec 6 députés qui lui sont restés fidèles. Surpris par ces défections et craignant d’être frappé par une motion de défiance dont il a eu vent, Pierre-Anatole Matusila a décidé d’ouvrir la session de septembre par un simple communiqué, question de gagner du temps et de bien s’armer. Parviendra-t-il ?
Un député provincial confie à scooprdc.net que le vieux médecin qui n’a pas pu renverser le gouverneur Atou Matubuana, est véritable cuit dans un retour de la manivelle. Ses propres alliés députés avec qui il s’était lancé dans la guerre acharnée contre le gouverneur, se sont retourné contre lui, estimant qu’il bloque et freine le développement de la province dans un conflit pour ses intérêts privés et égoïstes engagé contre l’exécutif provincial.
Ainsi, face à ce nouvel épisode de blocage de fonctionnement de l’Assemblée provinciale qui commence et face aussi à l’interdiction de députés d’accéder à leur lieu de travail sur instruction du président, ces derniers interpellent les autorités nationales, particulièrement le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité dont dépendent les forces de la police, de prendre des dispositions utiles car, disent-ils, une dictature hitlérienne prend forme au Kongo central avec un médecin-président de l’Assemblée provinciale qui confond le siège de l’organe délibérant à sa polyclinique privée. Ils demandent leur sécurisation lorsqu’ils vont se rendre à leur lieu de travail en vue de servir le peuple qui les ont élus.