Le groupe de 19 députés provinciaux signataires de la mise en accusation du gouverneur de province ainsi que deux ministres de son gouvernement a regagné Kisangani lundi 28 septembre. Ceci après un séjour d’environ 1 mois à Kinshasa. Et les militants de leurs partis politiques respectifs et autres curieux se sont mobilisés pour leur réserver un accueil chaleureux.
Dans sa communication à la foule devant l’esplanade de l’organe délibérant de la Tshopo, le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Gilbert Bokungu Isongibi a passé en revue l’objectif de la mission de G19 dans la capitale, à savoir : la recherche de la solution à la crise constitutionnelle qui secoue les deux premières institutions de la province. Le G19 a également mis à profit son séjour kinois pour des contacts avec les autorités nationales afin d’apporter également des solutions aux problèmes qui rongent la province notamment sécuritaire et d’infrastructures.
Pour le speaker de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, le conflit entre les deux institutions a été tranché par les autorités compétentes. En effet selon lui, la notification par le président de la république d’un gouverneur intérimaire pour gérer la province en attendant l’élection d’un nouveau gouverneur n’est qu un problème de quelques jours.
Et de poursuivre devant la foule que la «Tshopo n’a pas de Gouverneur depuis plus de 3 mois. Argumentaire justifié selon lui par l’article 158 de la constitution, l’article 70 de la loi, sur la libre administration des provinces ainsi que l’article 210 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale de la Tshopo. Ces articles stipulent, selon Gilbert Bokungu, que 24 heures après la mise en accusation du gouverneur ou un membre de son gouvernement, celui-ci démissionne. Et c’est ce qui est en vigueur.
Ce qui n’est pas dans l’entendement du gouverneur Walle Lugungula. Non sans raison, car deux jours avant cette déclaration du speaker de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, le Gouverneur Walle Lugungula, de retour de Kinshasa a, au cours de son adresse aux boyomais devant l’esplanade de la poste, rassuré la population qu’il est toujours chef de l’exécutif provincial de la Tshopo. Confusion persistante !