Taxe de l’identification des téléphones : Claudel Lubaya s’oppose à l’arnaque d’Augustin Kibassa

Têtu comme un mulet, le ministre de PTNTIC s’en tient toujours à la taxe sur l’identification des téléphones qui, en principe, est entrée en vigueur jeudi 24 septembre 2020 (lire l’article de scooprdc.net : «Identification des téléphones : rêve utopique d’Augustin Kibassa aux allures d’arnaque»).

Face à cet entêtement, le député national Claudel-André Lubaya a levé la voix pour s’opposer à cette arnaque d’une population déjà pauvre. «Condamner un peuple aussi pauvre à verser aux tiers une redevance perpétuelle de 1 à 7$ pour enregistrer un téléphone est un abus de pouvoir et une exaction déguisée. J’en appelle à l’abandon de ce braquage d’Etat qui rappelle le Gopass et s’oppose à ‘’le peuple d’abord’’», a écrit l’élu de Kananga sur son compte Twitter.

Comme un diable dans un bénitier, le ministre Augustin Kibassa s’est battu dans l’émission Face-à-Face sur Top Congo FM pour convaincre sur l’importance de sa démarche mais sans y parvenir. Ne voulant pas parler de taxe, Kibassa préfère à la place, le mot «redevance». Mais c’est du bonnet blanc, blanc bonnet parce que l’argent sortira de la poche du consommateur pour payer à l’Etat.

En effet, en face de Christian Lusakweno, Augustin Kibassa soutient que son soucis est de protéger les congolais contre le vol des téléphones, la contrefaçon de ces appareils et préserver la santé de ses compatriotes. On croirait apparemment que l’on est en face d’un bon samaritain. Mais pas du tout, en réalité l’homme a d’autres visées (lire l’article de scooprdc.net : «RDC-Télécoms : Obsédé par l’enrichissement rapide, Augustin Kibassa lorgnerait sur plus de 160 millions UDS de l’identification des téléphones !» . Parce que dans ce pays il n’y a pas que les téléphones qui sont objets de vol. Les véhicules, les habits, les télévisions, les bijoux…ne sont pas épargnés aussi épargnés. Faudra-t-il à chaque ministère créer un service spécial de lutte contre le vol alors que ce travail relève de la police qui a cette charge de protéger les citoyens et leurs biens ?  

Aussi, si contrefaçon il y a, Augustin Kabassa devrait savoir que l’Office Congolais de Contrôle (OCC) qui est sous tutelle de son collègue du Commerce extérieur, a toutes les prérogatives de ce contrôle de conformité sur toutes les marchandises entrant en RDC, y compris les téléphones. S’il estime que l’OCC est défaillant, à lui d’envoyer ses inspecteurs dans les magasins qui vendent les téléphones pour y dénicher ceux qui sont contrefaits que de se rabattre sur les utilisateurs qui en sont victimes et sur qui, il veut encore soutirer de l’argent avec sa redevance. Déjà sur l’achat d’un téléphone, il est perçu la TVA de 16% qui, malheureusement n’a jamais été remboursée au consommateur.

Quant à la santé qui semble être sa vraie préoccupation comme l’a-t-il soutenu, l’on se demande par quel mécanisme après avoir perçu sa redevance, va-t-il récompenser ceux qui tomberont malades du fait des effets néfastes des téléphones que ce soit originaux ou contrefaits ?

De toutes les façons, le ministre Augustin Kibassa qui est convaincu que sa démarche est vouée à l’échec parce qu’aucun utilisateur des téléphones n’ira se faire identifier et aucune société de télécommunications n’acceptera boucher un numéro d’un abonné pour raison de la non identification de son téléphone et réaliser ainsi un manque à gagner pour elle. Il n’a qu’à s’inspirer de la taxe sur les récepteurs instituée pour la RTNC pour s’en rendre compte de sa bévue. Heureusement pour s’éviter le ridicule, Kibassa a prévu un moratoire allant d’une année à deux ans pour une sorte de séances pédagogiques auprès des utilisateurs des téléphones. Mais ce qui est vrai avec cette échéance, il ne sera plus au ministère de PTNTIC, un remaniement étant en vue.

  • Bendélé Ekweya té

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