Au cours d’une matinée politique tenue ce samedi 26 septembre à la Foire internationale de Kinshasa, le sénateur Bahati Lukwebo, président de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) qui a fait une démonstration de force par une grande mobilisation des militants, a fixé l’opinion nationale et internationale sur la position de son regroupement politique par rapport aux grands enjeux politiques qui concernent la gouvernance de la République. Préoccupé par la crise institutionnelle qui règne en RDC, le numéro un de l’AFDC-A propose des reformes profondes au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
«Notre regroupement politique est dans la majorité parlementaire, c’est-à-dire nous soutenons son excellence Félix–Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République. Nous avions proposé un plaidoyer pour la paix, la bonne gouvernance politique, économique, environnemental, social, sécuritaire et diplomatique», a déclaré d’entrée de jeu Bahati Lukwebo.
Pour l’AFDC-A, il est urgent d’entreprendre des réformes profondes, d’abord en ce qui concerne la CENI. Ces réformes doivent porter à la fois sur la loi, la composition et le fonctionnement de la centrale électorale. «C’est pourquoi, nous avons dit que notre originalité est que nous voulons qu’il ait transparence réelle et la neutralité de la CENI pour respecter la volonté de la population. La souveraineté du peuple prime avant toute chose », a souligné l’ancien sociétaire du FCC.
Pour garantir cette transparence, l’AFDC-A suggère une composition de 26 membres qui vont composer le bureau de la CENI et qui vont représenter toutes les 26 provinces de la RDC. L’on doit également tenir compte du genre, de la représentation de la femme, de la jeunesse et des personnes vivant avec handicap. Ces membres doivent également provenir de la société civile. «Plus question des politiciens dans la composition des membres de la CENI», a lâché l’autorité morale de l’’AFDC-A.
Aussi, selon Bahati Lukwebo, ces réformes doivent également porter sur le mode de proclamation des résultats de vote qui doivent être affichés devant chaque bureau immédiatement après le vote et la proclamation devrait se faire de bas en haut, c’est-à-dire , il faut commencer par bureau de vote , ensuite le centre local de compilation des résultats, le secrétariat exécutif provincial et finalement au niveau national pour la CENI, le tout pour éviter la fraude.
«Nous disons clairement qu’en ce qui concerne le regroupement AFDC et Alliés, la crise est là. Les gouvernants se sont retrouvés dans la rue, qu’ils soient de la majorité, de l’opposition ou de la société civile. Avec la participation active de l’AFDC-A, nous nous sommes retrouvés dans la rue. C’est une preuve que la crise est profonde. Parce que ceux qui doivent répondre aux préoccupations de la population, au lieu d’y travailler se sont retrouvés dans la rue», s’est indigné l’ancien ministre du Plan, avant de renchérir : « Ce n’est pas la rue qui va apporter les solutions aux préoccupations de la population».
En outre, en ce qui concerne les questions économiques, l’AFDC-A a mis l’accent sur l’agriculture en vue de lutter contre le chômage et booster la croissance économique. «C’est notre option fondamentale. Nous ne pouvons pas négligé l’agriculture parce que quand l’agriculture est valorisée, nous sommes sûr d’employer au moins 70% de la population ».
Au regard de tout les problèmes qui se posent au pays, le regroupement politique cher au sénateur Bahati Lukwebo recommande au chef de l’Etat de procéder à la consultation de la classe politique et de la société civile pour savoir ce que pense la population et en tirer les conséquences.
«Nous disons également que la classe politique a posé beaucoup de tort à la population. Donc nous devons nous repentir, surtout les dirigeants pour changer les choses», tel est l’appel lancé par le numéro un de l’AFDC-A aux gouvernants.