Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 25 septembre 2020 à l’Hôtel Africana Palace, le Conseil exécutif de l’Eglise de Réveil du Congo (ERC) a fait une mise au point concernant les malaises qui s’observent au sein de cette structure après la destitution de Sony Kafuta comme représentant des Églises de réveil du Congo ainsi que l’élection de son successeur. Il est en effet reproché au président déchu la tentative de violation des statuts.
« Immédiatement après l’investiture de l’ancien représentant légal, il y a eu des malaises, des soucis. Le leadership de ce dernier a été décrié. C’était la médiocrité à l’interne comme à l’externe. Nous avions constaté une violation flagrante, régulière de la loi du pays et de nos textes légaux depuis plus d’une année. Au vu de cette situation, des voix se sont levées pour demander au Représentant légal de nous rendre compte de ce qui s’est passé depuis plus d’une année », a expliqué le secrétaire général de l’ERC, Moïse Tshikungu.
Selon lui, plusieurs griefs sont reprochés à Sony Kafuta, entre autres, la non-convocation de l’assemblée générale, l’inexistence du Secrétariat exécutif national, le refus de convoquer la réunion des fondateurs, la non-consultation du Président honoraire, ce qui est une violation flagrante ; l’insoumission au pouvoir public ; les sorties médiatiques conflictogènes et enfin la tentative de modifier les statuts.
«Il s’est octroyé un mandat de 7 ans alors que les textes stipulent que le représentant des églises de réveil du Congo est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable », a affirmé le secrétaire général.
En ce qui concerne la convocation de l’assemblée générale, il est prévu conformément aux textes qui régissent cette structure, la tenue d’une assemblée générale ordinaire à chaque mois de janvier. Chose qui n’a jamais été faite, à en croire le secrétaire général.
En outre, il faut noter que selon le conseil des sages, l’ancien représentant de l’ERC n’a jamais déposé sa lettre de démission comme promis, mais l’annonce a été faite via les réseaux sociaux à travers son compte officiel, à la surprise de tous. Et aussi, sa destitution a été une décision du conseil supérieur et de la justice congolaise. A ce jour, l’Etat congolais, à travers l’arrêté du ministère de la justice ne reconnaît pas deux ERC mais qu’une seule dont Dodo Kamba représente. Par conséquent, aucun texte légal ne reconnaît le pouvoir de Sony Kafuta en tant que représentant de cette structure.
« L’église de réveil a pour mission principale d’amener le réveil. J’organise une retraite de Prière qui partira du 6 au 9 octobre 2020 avec tous les pasteurs du pays. Au cours de cette retraite nous prierons pour la paix en RDC mais aussi pour que Dieu nous aide afin que le tribalisme ne prenne pas part dans notre pays », a laissé entendre Dodo Kamba, représentant légal de l’ERC nouvellement élu.
Divisée, l’ERC connaît une période assez tumultueuse et tend à se fragiliser. Il s’observe des malaises et tiraillements après l’élection de Dodo Kamba à la tête de cette structure. Malgré le choix de ce dernier par ces pairs comme Président de l’ERC, le camp de Sony Kafuta Rockman rejette cette élection qui, selon lui, viole les textes régissant cette structure.
Pour rappel, le chef spirituel de l’Armée de l’Eternel a été suspendu de ses fonctions le 24 août dernier par la majorité des membres qui composent cette structure. Tout est parti de la désignation de Ronsart Malonda comme candidat président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Des accusations de corruption par le FCC ont été portées sur certains chefs d’église dont Sony Kafuta.