Tous les spécialistes en économie de développement sont unanimes que le développement de la RDC passe par la modernisation et la construction des infrastructures. Et dans ce lot, les infrastructures de transports occupent une place de choix. Et sur ce, le chemin de fer reste la voie par laquelle le pays de Patrice Emery Lumumba pourra se développer. D’ailleurs, Henri Morton Stanley n’avait-il pas déclaré que le Congo sans chemin de fer ne vaudrait pas un penny ?
C’est le cas de le redire, car la situation de différents réseaux de chemin de fer en République Démocratique du Congo laisse à désirer. L’exemple le plus frappant est la ligne Bumba-Aketi-Buta-Bondo-Isiro-Mungbere jusqu’à Ubundu dans le Maniema. Une ligne ferroviaire qui relie 5 provinces : la Mongala, la Tshopo, le Bas-Uélé, le Haut-Uélé et le Maniema. Ainsi, l’état actuel de différentes lignes ferroviaires de la RDC fait craindre que le développement ne soit pas pour bientôt.
En effet, sur le tronçon Bumba-Buta-Aketi, alors que pendant les rébellions qui avaient déchiré la RDC entre 1998 et 2003, le MLC qui occupait cette partie du territoire congolais avait exploité ce chemin de fer avec de locomotives adaptées avec de tracks de camions et fonctionnant avec l’huile de palme comme carburant. C’est ainsi que les populations prises dans l’étau entre deux rébellions (RCD et MLC) ont vécu.
Mais aujourd’hui que le pays est réunifié, près de 20 ans passés, la RDC n’arrive toujours pas à organiser un réseau interne de chemin de fer. Et pourtant, les anciennes lignes de chemins de fer existent, qu’il faille juste rénover. A Kinshasa, le transport routier a démontré ses limites, il faut également un réseau urbain de chemin de fer pour résorber le soucis de transport de kinois, résoudre la problématique d’embouteillages et déplacer de masses sans trop de soucis en créant au passage de millier d’emploi et d’opportunité d’investissement.
Ce rappel vaut la peine d’être mis en exergue, car le transport de masse devient un casse-tête à Kinshasa et partout en RDC par non seulement manque d’infrastructures, mais également par manque de moyen de déplacement adéquat.