Le président RD Congolais, Félix Tshisekedi, a participé par visioconférence à la 75ième session ordinaire des Nations-Unies ce mardi 22 septembre, où son allocution a été mal comprise ou mal interprétée par une certaine opinion, concernant le Rwanda.
En effet, dans son discours, le numéro 1 congolais en fin diplomate, n’a pas accusé publiquement son voisin Rwandais d’être à la base du soutien de groupes armés qui sévissent pour la plupart à l’Est et au Nord-Est de la RDC. Cette attitude hautement diplomatique a suscité un certain émoi au sein de certains pêcheurs en eau trouble. Et pourtant, se référant eux-mêmes aux différents rapports des Nations-Unies et autres groupes d’études sur la RDC, les détracteurs de Félix Tshisekedi pensent l’accuser d’amadouer Paul Kagame et le Rwanda.
Le choix du président Congolais de ne pas citer nommément le Rwanda est hautement diplomatique et stratégique, affirme Maître Didier Ndangi, interrogé par Scooprdc.net. Si dans un extrait de son discours, le chef de l’État a fait ce choix, celui de ne pas citer son voisin indexé par plusieurs rapports, c’est justement parce que cela est un secret de polichinelle, s’exclame t-il.
« Le constat établi d’une manière générale que ces groupes armés disposent des moyens qui leur permettent de poursuivre leurs activités. Ces moyens proviennent souvent de l’exploitation illicite des ressources naturelles écoulées, en dehors de la République Démocratique du Congo, à travers des réseaux bien établis et, sans aucun doute, avec l’aide de certains souteneurs. Nous ne pouvons pas, en effet, arriver à neutraliser les groupes armés sans éradiquer leurs sources d’approvisionnement et d’appui que sont ces réseaux et autres souteneurs. Je lance un appel à la communauté internationale afin que des sanctions appropriées, ciblées et efficaces leur soient appliquées”.
Pour l’avocat, l’extrait ci-haut du discours de Félix Tshisekedi dit tout. Ne pas le comprendre c’est faire preuve d’une maladresse intellectuelle avérée. Car dit-il, il ne revient pas à Félix Tshisekedi, chef de l’État qu’il est, d’aller pleurnicher sur la tribune de Nations-Unies sur une situation connue de tous. Il a été digne et correcte dans ses propos, conclut-il.
Voilà pourquoi, en convoquant le mini-sommet de Goma, Félix Tshisekedi ne pouvait pas d’une part chercher de voies pacifiques de résoudre la situation d’insécurité à l’Est, et d’autre part accuser publiquement son voisin avec qui ils sont en pourparlers. La solution, disent certains observateurs, ne passe pas toujours par les Nations-Unies, alors que tous les pays de la région n’ont jamais fermé les portes pour de pourparlers directs.