Par Ismaël Masiya Akilimali.
Après une série des réunions tenues à Gety, chef-lieu de la chefferie de Walendu Bindi à l’Est de la ville de Bunia, la Force de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI) et une délégation du Gouvernement congolais venue de Kinshasa se sont enfin convenues sur la date du lancement de processus de désarmement et de démobilisation, et ce, après plusieurs tentatives avortées. Fixé au 30 septembre prochain au site de Kazana et de Karatsi, le début de ce processus durera deux mois et sera suivi de l’étape de réinsertion communautaire des ex-combattants qui vont choisir la vie civile.
Dans une lettre adressée au Gouverneur de la Province de l’Ituri, le général autoproclamé Mbadhu Adirodu Richard, leader de ce groupe armé, dit avoir pris acte et accepté l’accord et souhaite qu’elle ne souffre d’aucune faille. Voici les préalables de la FRPI avant le lancement de cette opération. Mais toutefois, avant le lancement officiel de désarmement et de démobilisation de ses premiers éléments, la FRPI ne veut en aucune façon que la pression soit exercée sur elle et exige que l’amnistie ainsi que l’octroi des grades à ses combattants dans le rang de l’armée lui soit accordés. Elle sollicite également les arriérés de primes de trois mois avant cette date pour garantir la survie des dépendants des premiers partants.
« Avant le lancement officiel de désarmement et de démobilisation de ses premiers éléments, la FRPI rejette en blocs des pressions faites à son endroit sans qu’aucune précision claire ne soit donnée sur l’amnistie et octroi de grade réclamés par elle. Enfin, la FRPI sollicite les arriérés de primes de 3 mois avant cette date pour garantir la survie des dépendants des premiers partants », lit-on dans cette correspondance.
Cependant, aucune réaction des autorités provinciales et nationales n’est encore signalée. Mais de son coté, Jean-Marc Mazio, le chargé des missions du programme gouvernemental STAREC, dit croire à la bonne foi de deux parties pour la matérialisation dudit processus.
Il sied de noter qu’environ 1000 combattants et dépendants de la FRPI sont regroupés dans le site d’Azita près de Gety, il y a une année et deux autres sites prévus pour accueillir ces miliciens sont déjà aménagés à Kazana et Karatsi.
Le gouvernement congolais et la milice FRPI, tient-il de rappeler, avaient conjointement signé un accord de paix en date du 28 février 2020. La partie gouvernementale était représentée par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde, celui de la défense, Aimé Ngoy Mukena ainsi que le Gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa Saidi. Adirodu Mbadu avait apposé sa signature au nom de la FRPI.