Par Ben Lévi.
A Kinshasa, surtout dans les quartiers quelque peu reculés, les populations vivent dans l’hystérie la plus totale lorsqu’il fait nuit. Et dans cette situation d’insécurité, la famille Mvuanda au quartier Bumba, Sanga Mamba (UPN) dans la commune de Ngaliema, en a payé les frais dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 septembre. En effet, des voleurs à mains armées, vraisemblablement coachés par quelqu’un, ont attaqué sa résidence, emportant tout ce qu’ils pouvaient après avoir cassé une partie du mur de la maison pour s’y introduire.
L’incident s’est déroulé sur l’avenue Kimpudi où dans leur forfait, les malfrats ont emporté le petit fonds de commerce de la veuve, les frais académiques de la cadette sous un concert de balles. Les voisins maîtrisés et apeurés par menaces, n’ont pu fournir le petit effort de lancer des cris craignant de représailles. Chose curieuse pendant que ces voleurs s’éloignaient de leur lieu de crime, une discussion entre eux éclata : « balobaki fille wana azalaka na ba mbongo, nini ango ya malonga tozui… », pour dire : « on nous a raconté que cette fille a l’argent, quel objet de valeur avons-nous pris… ».
Bien que la famille a porté plainte auprès de la police, cette discussion est tout sauf anodine. Car effet, la fille dont les voleurs font allusion s’appelle Christelle Mvuanda, comptable et membre de l’ONG ‘’A River of Hope’’ ayant son siège au village Selo, à 17 Km de Kasangulu dans le Kongo central avec une école et un centre d’apprentissage du football ‘’Tala Mosika’’. Cette situation paraît anodine parce qu’elle tombe curieusement avec simultanéité après que le coordonnateur de cette ONG a été attaqué injustement en justice, puis dans les médias par l’ancien coordonnateur de cette structure, le nommé Jean-Marie Vianney Nshombo, déchu par la fondatrice, Madame Claudia Doron de nationalité Suisse. Une fois de plus anodin, parce que pas plus tard que le mercredi 16 septembre, une émission est passée sur Radio Okapi, où le journaliste Richard Junior Kamunga a parlé de cette école ‘’Tala Mosika’’.
Après l’intervention du coordonnateur à la radio onusienne, précédée de sa réaction dans les médias en ligne au sujet de tentatives infructueuses d’escroquerie dont fait l’objet l’ONG par sieur Nshombo, curieusement cette même nuit, un pseudo inspecteur judiciaire appela madame Claudia au téléphone pour la verbaliser à partir de la Suisse, prétextant qu’une plainte aurait été déposée à son office contre elle, pour usurpation d’un terrain. Aussi curieux que peut paraître cette procédure. (Lire l’article de congoprofond.net: Justice : arrêté pour avoir produit un faux jugement, puis relâché sous caution, un banquier tente d’usurper l’ONG d’autrui). Et dans la nuit de samedi de la même semaine, c’est la comptable de la même structure qui est visitée par de bandits armés, préalablement informés qu’ils trouveraient de l’argent. Quelle coïncidence !
A ce jour, la famille Mvuanda a mis toutes les batteries en marche pour appréhender ces malfrats et leurs éventuels complices. Les enquêtes étant en cours, la norme veut qu’on en dise pas plus. Dossier à suivre donc !
