Par Innocent Olenga.
Le sénateur José Makila aussi président du Conseil d’administration de la Société Commerciale de Transports et Ports (SCTP, ex-Onatra) a été cité et accusé dans le rapport de l’Office de la Dette Publique (ODEP) d’avoir ordonné, lorsqu’il était VPM de Transports et voies de communications, à la société TRANSCO de contacter un prêt de 910 mille USD auprès de la Raw bank en décembre 2018. Mais cet argent a servi, selon ce rapport, au financement de la campagne électorale du Front Commun pour le Congo (FCC), plate-forme politique alignée derrière le président de la république honoraire Joseph Kabila, au lieu de profiter au renouvellement du charroi automobile de cette entreprise de transport en commun à Kinshasa (lire l’article de scooprdc.net : TRANSCO : « une escroquerie d’État », rapport de l’ODEP).
Contacté par le média en ligne, José Makila déclare que ces accusations sont très fausses. «Je n’ai jamais autorisé un tel prêt. Ce n’est pas la prérogative du ministre de Transports et voies de Communications, mais plutôt du Conseil d’administration surtout que TRANSCO, bien qu’un établissement public, a une personnalité juridique et jouit d’une autonomie financière. Aussi, le ministre de transports n’a pas de signature à la banque pour le retrait de fonds de TRANSCO. L’ODEP aurait fait mieux de lire le décret portant statuts de TRANSCO avant de produire légèrement un rapport indigne», a déclaré José Makila au média en ligne, avant de révéler qu’il a demandé à son avocat de faire une citation directe contre l’ODEP pour calomnie et contre la Radio France Internationale (RFI).
A cette radio française, José Makila reproche d’avoir menti à ses auditeurs. «RFI a dit m’avoir contacté et que je n’ai pas voulu réagir. C’est faux et archifaux, c’est un mensonge. Aucun journaliste de cette radio ne m’a contacté au sujet de ce dossier», dit-il, en précisant que si le FCC devait puiser de l’argent dans une société sous sa tutelle, ce n’est pas à la moribonde TRANSCO, mais il pouvait bien le faire à la Société Nationale de Chemin de fer du Congo (SNCC) où il a laissé dans la caisse 35 millions USD liquides.
Aussi dit-il : «J’ai instauré la Redevance Logistique Terrestre (RLT) à l’Est du pays ; taxe revenant à la SCTP et dont seul le ministre de transports a droit de retirer l’argent à la banque. Je ne l’ai pas fait, pourquoi le ferais-je à la TRANSCO pour 910 mille USD alors que j’avais 35 millions à la SNCC? J’ai décidé ainsi pour cette diffamation de porter plainte contre ODEP qui m’a diffamé et contre RFI qui a menti à ses auditeurs et manqué à une obligation déontologique de confronter les versions».