Accusée d’exonérations indues et non paiement des taxes : la société EGAL se défend !

Par Ginno Lungabu.

Depuis l’instruction du Président Tshisekedi au ministre des Finances d’annuler sans délai toutes les exonérations fiscales, non fiscales, douanières et allègements fiscaux octroyés en violation de la loi en la matière, des boulets rouges sont dirigés contre l’Entreprise Générale d’Alimentation (EGAL) dont on dit appartenir à madame Olive Lembe Kabila, épouse du président de la république honoraire Joseph Kabila.

Ses pourfendeurs sont allés jusqu’à insinuer que plus de 500 conteneurs des vivres d’EGAL sont bloqués à Matadi et que la société est sommée de payer ses impôts de 2013 à ce jour.

Les responsables de cette société ont démenti cette information aux allures de campagne de diabolisation. Dans une entrevue avec la presse, ils dénoncent cette campagne tout en renvoyant les détracteurs auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) et de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA pour vérification.

«Nos produits qui sont essentiellement des vivres frais, ne viennent pas par conteneurs mais plutôt par bateaux entiers en vrac qui accostent à Boma et non à Matadi. Donc, à première vue, l’information de 500 conteneurs qui circule est fausse», soutiennent les responsables d’EGAL en se vantant d’être les meilleurs élèves en matière de paiement d’impôts et taxes alors que la plupart d’autres entreprises spécialisées dans les vivres frais excellent dans une minoration des factures d’achat des produits ainsi que la déclaration à la douane.

« Vous constaterez que pour une même période, la valeur des mêmes produits issus d’un même fournisseur, leurs déclarations se diffèrent en douane entre EGAL et les autres entreprises. Là où EGAL déclare 1000 USD à l’achat, la facture présentée à la DGDA reste la même de 1000 USD en indiquant clairement le pays de provenance d’où la marchandise a été importée contrairement aux entreprises indo-pakistanaises et libanaises qui présentent presque toutes des factures originales en provenance du Liban pour tous les produits mêmes importés sur l’espace européen ou américain et qui s’évertuent pourtant dans la falsification des factures d’achat de mêmes produits pour minorer leurs déclarations à la douane ».

Du coup, même si les responsables d’EGAL ne le disent pas à haute voix, l’on comprend facilement que la coalition des lobbies Indo-Pakistanais-Libanais est mise en cause dans cette affaire. Celle-ci chercherait à obtenir l’effacement de ce concurrent congolais qui met en mal ses sociétaires. De la bonne guerre économique doublée malheureusement d’une campagne de diabolisation pour influencer l’Inspection Générale des Finances (IGF) actuellement dans une vaste opération de contrôle des fuites des recettes de l’Etat.

  • Bendélé Ekweya té

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