Par Agnelo Agnade.
En principe, le vendredi 11 septembre dernier, le magistrat Joseph Ngwabika Funda qui a arrêté le directeur général a.i de la Société Congolaise de Postes et Télécommunications, devait régulariser sa détention auprès du Tribunal de paix. Chose qu’il n’a pas faite. Du coup, Joseph Ngwabika tombe dans le dépassement du délai de détention.
En effet, au regard du dossier vide devant lui, le magistrat serait à la recherche des nouvelles infractions à mettre sur le dos de sa « proie », étant donné que celle de détournement des équipements fournis par Huawei peine à avoir un socle. Non sans raison, la firme Huawei a prouvé que les équipements dont on accuse Patrick Umba de détournement, ont été, non seulement fournis, mais aussi installés.
Aussi, dans ce marché, si reproche il y a à faire, déclarent certains cadres de la SCPT qui reprochent au magistrat Ngwabika la précipitation, c’est au fournisseur Huawei du fait que la SCPT n’attendait de lui que les équipements lui fournis installés et opérationnels. «Les opérations de sous-traitance, de dédouanement et d’installation ne relevant pas de la SCPT mais plutôt du fournisseur, pourquoi le magistrat Joseph Ngwabika poursuit-il Patrick Umba ?», s’interroge-t-on à la SCPT.
En refusant de croire aux preuves lui fournies par Huawei, le magistrat Ngwabika réconforte la thèse de ceux qui l’accusent de plaire aux détracteurs de Patrick Umba. Sinon, il effectuerait lui-même une descente de Kinshasa à Moanda pour diligenter une enquête. Exercice auquel il refuserait de se soumettre pour des raisons bien connues.
Dans les couloirs du parquet près la Cour d’appel de Matière, le magistrat Joseph Ngwabika n’a pas bonne presse. Il aurait l’habitude de coincer ses victimes pour leur soutirer des sous. Face à un Umba serein qui n’ouvre pas la main, Joseph Ngwabika cherche à trouver des maillons faibles autour de lui : le financier de la SCPT qu’il veut arrêter.
Dans son « terrorisme judiciaire », raconte-t-on à la Cour d’appel de Matete, il aurait ravi une boulangerie à des sujets ouest-africains et se frotterait les mains pour recevoir le dossier RVA sur lequel l’IGF a largué ses inspecteurs pour auditer sur les recettes de Go pass.
« Nous voulons tous l’instauration d’un État de droit tel que prôné par le président de la République, Félix Tshisekedi. Mais nous souhaitons que cet État de droit de concrétise avec des magistrats et juges honnêtes, mais pas avec des brebis galeuses », s’indigne un cadre de la SCPT qui invite le Conseil Supérieur de la Magistrature à aussi assainir dans ses rangs.