Par Owandi.
«Le Chef de l’Etat a été informé des difficultés de fonctionnement qu’éprouve la Société Nationale d’Assurances, SONAS en sigle, particulièrement depuis l’effectivité de la libéralisation du secteur d’assurances consacrée par la Loi n° 15/005 du 17 mars 2015 qui a fin au monopole dont a bénéficié cette entreprise publique depuis sa création. Face à cet état de choses, le Président de la République a indiqué qu’il est du devoir de l’Etat -Actionnaire unique de cette entreprise publique– de l’accompagner, dans le strict respect du principe de la compétitivité de l’économie, en la dotant des moyens qui la rendent plus compétitive. A l’initiative du Chef de l’Etat, le Conseil a demandé au Ministre sectoriel de veiller, avec le concours de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances, à l’application stricte et uniforme des tarifs de référence pour toutes les branches exploitées dans le secteur des assurances. C’est là un moyen de mettre fin à la concurrence déloyale dont serait présentement victime la SONAS. Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre des Finances de faire un rapport circonstancié quant à ce», peut-on lire dans le compte-rendu de la 48ième réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 11 septembre dernier.
En effet, depuis la libéralisation du secteur des assurances, celui-ci est envahi par les asiatiques et à ce jour l’on compte au moins 9 sociétés d’assurances et 11 sociétés de courtage. Seulement, ces nouvelles venues se livrent à une concurrence déloyale, notamment par une tarification non réglementée, non conforme et sous évaluée par rapport aux risques couverts.
Le plaidoyer du président de la République réconforte les agents de la SONAS en ce qu’il veut mettre leur société dans de bonnes conditions de compétitivité, mais aussi la doter des moyens.
Au niveau de la SONAS, le management du Comité de gestion dirigé par Lucien Ekofo s’était déjà bien préparé face à la concurrence loyale et ne baisse jamais les bras. En octobre 2019, un séminaire avait été organisé à l’intention des agents et cadres dont la thématique centrale portait d’une part sur les « produits d’assurance IARD et les techniques de vente », et d’autre part qui visait à décliner les fiches des produits les plus vendus ainsi que les combinaisons possibles susceptibles de saturer ou captiver les clients.