Par Georges Ilunga.
Pendant une semaine, soit du 1er au 7 septembre 2020, les principales parties prenantes au commerce régional et international (les ministères de l’Économie, des Finances, de l’Agriculture, du Commerce Extérieur et de l’Industrie, la DGDA, la FEC) se sont réunies pour les travaux de révision et de finalisation du projet d’offres tarifaires de la RDC. Ces travaux, fait savoir le DG a.i de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) qui les a clôturés, mardi 8 septembre, s’inscrivent dans la ligne droite de la phase opérationnelle de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).
D’après Jean-Baptiste Nkongolo Kabila, la ZLECAF qui se pointe à l’horizon (NDLR : son opérationnalisation prévue initialement le 1er juillet 2020, a été repoussée au 1er janvier 2021 à cause de la crise de Covid-19), a pour ambition de supprimer les obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce intra-africain et d’intégrer les marches de tous les 55 Etats africains dans une même zone d’échanges préférentiels, en vue de promouvoir le commerce et de booster le développement socio-économique du continent africain.
«Les offres tarifaires et les règles d’origine constituent des outils par excellence pour l’octroi des préférences tarifaires dans une zone de libre échange quelle qu’elle soit. Elles permettent à l’administration douanière de veiller à ce que les avantages tarifaires ne soient accordés qu’aux marchandises éligibles et, par ricochet, à lutter contre les fraudes», a expliqué JB Nkongolo.
Et de faire remarquer : «lors du premier round des travaux au mois de février de cette année, sous ma présidence, un projet d’offres tarifaires de la République pour la ZLECAF avait été élaboré suivant les règles de l’art. Il avait été validé par l’ensemble des parties prenantes au commerce régional et international du pays. Cependant, quelques jours après, la Fédération des Entreprises du Congo, bien qu’ayant pris part auxdits travaux, avait soulevé de nouvelles préoccupations relatives à la reconsidération de certains produits sur les listes de concessions tarifaires arrêtées».
Pour lui, les travaux qui viennent de s’achever, sont dictés par le soucis du gouvernement de rassurer les opérateurs économiques, créateurs des richesses au niveau national que celui-ci est de leur côté dans ce processus irréversible de l’intégration des marchés africains. JB Nkongolo précise que les amendements apportés dans ces concessions tarifaires, vont plus dans le sens de la sauvegarde et du soutien de la production nationale.