Contrat de Partenariat DGDA – TRAFIGO à Kasumbalesa : pas de nuages !

Par Innocent Olenga.

Beaucoup de choses se sont dites sur le partenariat Public-privé qui lie la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la société TRAFIGO, se résumant en une mafia de coulage des recettes douanières à Kasumbalesa à travers cette entreprise qualifiée même de prête-nom. Mais pour ne pas laisser champ libre à l’adage «A beau mentir qui vient de loin» et éviter un regard et une perception stroboscopique à l’Assemblée nationale et à la presse, et à travers elles l’opinion générale, sur ses prestations à Kasumbalesa, les dirigeants de TRAFIGO mise en cause, ont préféré amener une délégation de ces deux structures à la frontière avec la Zambie.

Sur place, l’Inspecteur Chef de Division du Bureau DGDA/Kasumbalesa lève de prime à bord l’équivoque : «TRAFIGO n’intervient dans aucune opération proprement dite de dédouanement des marchandises au niveau de cette frontière pour en favoriser le coulage des recettes douanières. D’ailleurs, la DGDA/Kasumbalesa n’est qu’un bureau de transfert juste pour vérifier la conformité des documents déclaratifs, mais les dédouanements sont effectués à la destination ». Berly Badibanga Beya circonscrit le champ de prestation de TRAFIGO : gestion de la carte d’entrée et de sortie ; gestion de parking.

Parking Export Aménagé Par Trafigo à Kasumbalesa

Les explications reçues de ce responsable de la DGDA tout comme de son sous-directeur, ont permis aux députés nationaux et aux journalistes faisant partie de la délégation de comprendre primo, que le système numérique installé par TRAFIGO à Kasumbalesa, permet à la DGDA de bien identifier les entrées et sorties des camions-remorques et maximiser la taxe y afférente par la traçabilité de paiement. Pour cette prestation, la TRAFIGO ne perçoit que 10% de recettes.

Secundo, que TRAFIGO a aménagé deux parkings bien bétonnés, l’un en Import avec une capacité actuellement d’accueil de 1.200 camions-remorques avec vision d’atteindre 2.500, contrairement au passé où la capacité d’accueil n’était que 500 camions sur un terrain boueux, et l’autre en export d’une capacité de 500 camions-remarques contre 250 camions dans le passé. Cet aménagement a permis à la DGDA de désengorger et de croître exponentiellement ses recettes liées au parking. Et pour faire encore mieux, TRAFIGO est en train de construire une route bétonnée de contournement des véhicules en import d’au moins 4,5Km. Et pour ce partenariat, la DGDA a 60% et TRAFIGO 40% au regard de toutes les charges et frais qui incombent à cette dernière.

Route De Contournement à Kasumbalesa

D’après les responsables de la DGDA, le partenariat avec TRAFIGO a apporté un changement considérable, notamment le désengorgement, l’amélioration de capacité d’accueil des parkings et leur modernisation, la traçabilité des paiements grâce au dispositif numérique et la sécurité améliorée. «Actuellement les recettes douanières mensuelles grâce à l’apport de TRAFIGO sont en moyenne de 60 milliards de FC à 80 milliards FC, soit entre 30 millions et 40 millions USD contrairement par le passé où elles variaient entre 38 et 40 milliards de FC », ont-ils déclaré.

«Nous ne sommes pas une société prête-nom, nous ne sommes pas associés à Janet Kabila»

Magalie

Dans une conférence de presse à Pullman Hôtel Lubumbashi, la Directrice générale de TRAFIGO, Magalie Raway Kayitesi, a expliqué aux journalistes l’origine de sa société et ses associés actuels : elle-même et sa fille Sharone Mutombo. Et contrairement aux racontars de ceux qu’elle qualifie des réfractaires à la numérisation de système douanier qui pour la diaboliser, l’associent aux acteurs politiques en citant nommément madame Janet Kabila, la sœur jumelle du président honoraire Joseph Kabila. Madame Magalie Raway tranche : «Elle est ni de près, ni de loin associée dans TRAFIGO. Nos statuts sont disponibles et tout celui qui veut les consulter peut les retrouver sur le site de guichet unique».

Elle précise que son marché a été gagné honnêtement après présentation de son logiciel «Phoenix» au COMESA et la recommandation de cette organisation auprès des autorités congolaises pour la phase pilote.

Le DG de TRAFIGO exhorte les Congolais à encourager l’entrepreneuriat congolais que de le décourager au détriment des étrangers surtout quand les compatriotes le font sans préfinancement de l’État congolais et ont l’ambition de conquérir avec un projet congolais le Congo, mais également l’extérieur du pays.

Parking Import Aménagé à Kasumbalesa Par Trafigo 2

«TRAFIGO est un rêve d’une femme qui a travaillé à la frontière de Kasumbalesa dans le passé et qui est déterminée à aider son pays à maximiser les recettes douanières par l’éradication de la fraude et ce, grâce à la numérisation. Les résultats d’une année d’expérience parlent d’eux-mêmes et nous méritons les encouragements. Il n’y a que de personnes qui n’aiment pas le développement et l’essor de notre pays qui peuvent nous combattre», conclut madame Magalie Raway Kayitesi.

  • Bendélé Ekweya té

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