Rapport d’autopsie sur le décès du Général Delphin Kahimbi : le médecin légiste a eu du mal à faire la distinction entre une pendaison suicidaire et une pendaison criminelle

Par Georges Ilunga.

Le chef d’Etat-major des FARDC possède depuis mardi 1er septembre le rapport sur la mort à polémique du général Delphin Kahimbi, chef du Département des Renseignements Militaires (DRM, ex-DEMIAP), lui transmis par la Commission d’enquête qui avait été instituée à cet effet.

Si la version de crise cardiaque soutenue par l’épouse du défunt a été rejetée, les enquêteurs sont restés focalisés sur la pendaison. D’après les sources militaires de Scooprdc.net qui ont divulgué quelques lignes de ce rapport, la mort du général Kahimbi serait due à une compression des veines jugulaires, empêchant la circulation du sang depuis la tête vers le cœur, provoquant ainsi une anoxie cérébrale. Cette thèse aurait été confortée par la présence d’un sillon ou marques de pendaison autour de son cou qui fait penser du coup à l’usage d’une corde.

«Il est est vrai que l’autopsie médico-légale a pour objectif principal de déterminer la cause médicale du décès. Elle doit également rechercher d’éventuels indices susceptibles d’évoquer l’intervention d’un tiers. Mais ici il faut avouer l’une des difficultés pour le médecin légiste a consisté à distinguer une pendaison suicidaire (œuvre de la victime elle-même) et une pendaison criminelle qui est un homicide (œuvre d’une tierce personne sur la victime). Dans le cas du Général Kahimbi, les experts n’ont pas pu établir s’il s’agissait d’un suicide ou d’un homicide», a déclaré la source de Scooprdc.net, en précisant que la tache a été rendue quasi impossible par le fait, entre autres, de la pollution de la scène du crime. En d’autre terme, une force extérieure aurait, sans nul doute, exercé une pression sur cet officier supérieur des FARDC provoquant ainsi l’irréparable.

Décédé mystérieusement depuis le 28 février 2020, le corps du général Delphin Kahimbi est toujours gardé à la morgue. Dans l’un de ses articles sur cette mort du patron des renseignements militaires congolais, Scooprdc.net doutait de la thèse de la thèse de pendaison suicidaire du fait que le jour où le corps du général a été retrouvé chez lui, ni ceux qui l’ont découvert, ni aucun média, personne n’a fait allusion ou parlé d’une corde trouvée à son coup. Aussi, le doute du média en ligne s’est accru lorsque l’on sait que  le ‘’code rouge’’ d’un militaire de surcroît haut gradé, ne lui permet pas de se pendre, alors qu’il a à sa portée une arme à feu. Pour qu’un officier se donne la mort et ne pas apparaître comme un lâche, il se tire plutôt une balle dans la tête qu’opter pour la pendaison qui entraîne une souffrance atroce accompagnée d’étouffement, etc.

Il va sans doute, au regard du rapport final de l’enquête, qu’une force extérieure a exercé une pression sur le corps de Delphin Kahimbi. Bref, le général a été tué. Par qui ? Une deuxième enquête s’impose. Aura-t-elle lieu ? Pas évident du fait que selon les informations des barbouzes, le général Kahimbi aurait été devenu une taupe nuisible de part et d’autre de la coalition au pouvoir.

  • Bendélé Ekweya té

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