Par Alphonsine Ndibu.
La société civile du Sud-Kivu dans sa diversité s’est mobilisée ce jeudi 03 septembre à Bukavu, pour exiger la sécurité du docteur Denis Mukwege et demander l’application du rapport Mapping ainsi que la création d’un tribunal international pour la RDC afin de juger tous les auteurs des différents crimes commis dans ce pays au cœur de l’Afrique.
Ils étaient des milliers à envahir les rues de Bukavu, des manifestants munis des calicots sur lesquels l’on pouvait lire entre autres « nous exprimons notre profonde inquiétude face aux menaces que subit le prix Nobel de la paix Denis MUKWEGE » ou encore » touche pas à mon prix Nobel de la paix 2018″.
Dans un mémorandum déposé au gouvernorat de province du Sud-Kivu, les manifestants saluent l’engagement ferme du président de la république Félix TSHISEKEDI qui s’inscrit dans la voie de la justice transitionnelle, d’enquêter sur les menaces qui pèsent sur le docteur Denis Mukwege et de prendre les dispositions idoines pour sa sécurité.
» Depuis quelques temps, notre prix Nobel de la paix le docteur Denis MUKWEGE fait l’objet des menaces graves et sérieuses de certaines personnes et lobby mal intentionnés pour avoir seulement dénoncé les massacres qui se perpétuent sur la population congolaise et d’avoir rappelé la nécessité de mettre en œuvre de manière effective les recommandations du rapport Mapping des Nations Unies sur les graves violations des droits humains en RDC « , peut-on retenir de ce mémorandum qui a été lu par Adrien Zawadi du mouvement citoyen Réveil des indignés.
Cependant, la société civile du Sud-Kivu demande au chef de l’État, d’assurer et garantir en toute urgence, la bonne sécurité au docteur Denis Mukwege, ainsi qu’aux défenseurs des droits humains engagés dans la recherche de la justice et la vérité pour une paix durable en RDC d’une part, et de diligenter les enquêtes pour identifier les auteurs de ces menaces et engager des poursuites judiciaires contre eux en tant qu’État congolais d’autre part.
Les manifestants appellent par ailleurs la communauté internationale à accompagner le gouvernement congolais dans la protection du prix Nobel de la paix 2018, car ajoute-t-ils » protéger Denis MUKWEGE, c’est protéger la vérité contre les crimes commis au Congo »
Cette marche qui est partie de l’hôpital général de référence de PANZI, a eu comme point de chute, le gouvernorat de province où un mémorandum a été lu, déposé et reçu par le directeur de cabinet adjoint du gouverneur de province Me Daniel Lwaboshi qui à son tour, a promis de le faire parvenir à qui de droit.
