Par Dorcas Nzumea.
Les propos tenus cette semaine par Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux à la présidentielle 2018 ne cessent d’enflammer la toile. Des réactions fusent de partout. La dernière parvenue à Scooprdc.net est celle de Hubert Thetika, ancien secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), ancien communicateur de G7 et actuellement membre de l’UNC. Ce député national honoraire estime qu’une telle déclaration découle tout simplement d’une haine viscérale contre Félix Tshisekedi.
« Je voudrai dire à propos de Monsieur Fayulu que vraiment ce monsieur est arrivé par hasard en politique, il aurait mieux fait de rester dans le pétrole. À l’époque, j’avais dit lors de notre arrivée au parlement en 2012 que je ne le sentais pas en politique. Ceux qui étaient proche de moi me posaient toujours la question de savoir pourquoi je le disais. Après, c’était dur pour moi d’être contraint de le côtoyer lors de notre passage au G7 et au Rassop et pire encore d’être contraint de battre campagne pour lui en 2018 », a laissé entendre l’ancien président de la centrale électorale du G7 qui fut également l’un des membres influents de la campagne du candidat président malheureux de la coalition Lamuka dans le Kwango.
Pour cet ancien cadre de « Ensemble pour le changement » Hubert Thetika, une telle bassesse d’esprit découle tout simplement d’une haine viscérale contre le chef de l’État, Félix Tshisekedi. « Aujourd’hui il accepte cette Cour Constitutionnelle au point d’en défendre ses bourreaux. Comment peut-on comprendre ça ? », s’indigne-t-il. Et de renchérir : « Alors tout ce que je peux dire est que si Fayulu n’aime pas la RDC, je pense qu’il serait mieux pour lui d’aller vivre aux États-Unis. Je pense que sa démarche aujourd’hui l’a démasqué et il serait peut-être mieux qu’il abandonne la politique parce qu’il n’est pas fait pour ça ».
Hubert Thetika a toujours reproché à Martin Fayulu un fixisme aberrant. « Là où j’ai appris les sciences politiques en France, on m’a appris à faire la différence entre un homme politique et un homme d’Etat. Un homme d’Etat est naturellement un homme politique mais qui au-delà de sa qualité d’homme politique, est capable d’adapter son comportement et son discours par rapport au contexte du moment, dicté par l’intérêt général. Il peut même faire alliance avec un adversaire politique si l’intérêt de la population passe par cet adversaire », déclarait Hubert Thetika à l’occasion de son adhésion en avril dernier à l’UNC.
Pour rappel, 64 magistrats avaient prêté serment devant le président de la République le 4 août dernier à Kinshasa. Ces hauts magistrats avaient été nommés le 17 juillet 2020. Parmi eux, il y a ceux et celles de la Cour de Cassation, de la Cour constitutionnelle, du Conseil d’État, des Parquets Généraux mais aussi des Auditeurs et des Avocats Généraux militaires. Bémol, les juges Noël Kilomba et Jean Ubulu, venant de la Cour constitutionnelle et nommés à la Cour de cassation, ont préféré rester irrégulièrement à la Cour constitutionnelle tout en rejetant l’ordonnance du président de la République. Et Martin Fayulu s’est exprimé au sujet des changements opérés à la Cour constitutionnelle et a estimé que le chef de l’État est passible de poursuites pour haute trahison et violation intentionnelle de la Constitution.
« Monsieur Tshisekedi le sait : il n’est pas légitime. Non seulement qu’il n’est pas légitime, il pose des actes en violation intentionnelle de la constitution. On ne peut pas laisser passer cet aspect des choses », a dit Martin Fayulu avant d’ajouter que « On ne peut prendre pour le Congo des demi-mesures. On ne peut pas accepter des choses inacceptables. Ce n’est pas parce que ces juges m’ont causé du tort que je dois soutenir la violation intentionnelle de la constitution. Nous sommes des hommes des principes et des valeurs. Monsieur Tshisekedi doit respecter la constitution ».
Dans d’autres milieux, l’on pense déjà que Fayulu devrait faire l’objet d’un suivi psychologique, pour que l’on arrive pas à la situation de Nlongi-a-Kongo, dit Mwanda Nsemi.