Par Agnelo Agnade.
Il s’était soustrait de la justice militaire après l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana au début du mois de juin 2010 à Kinshasa. On le croyait tantôt au Rwanda, tantôt en Tanzanie alors que l’homme n’était qu’à Lubumbashi où il se la coulait douce sous la protection de son mentor malgré plusieurs témoignages dont celui du journaliste congolais indépendant Timothée Shutsha, basé en Belgique.
Le major Christian Ngoy, c’est de lui qu’il s’agit, qui avait fui Kinshasa avec ses hommes dont Ngoy Kabata et adjudant Jacques Mugabo, aussi prévenus dans le dossier d’assassinat de Floribert Chebeya, a même fait ses études universitaires et les a terminées dans toute quiétude à l’Institut Supérieur des Etudes Sociales (ISES) en août 2017. Selon les révélations faites par le journaliste Timothée Shutsha il y a plus de six mois, tout le monde dans les services spéciaux et dans l’armée était au courant de la présence de cet fugitif recherché par la justice militaire, mais personne n’osait broncher, de peur d’être réprimée par John Numbi, surnommé «empereur Néron» dans les milieux des droits de l’homme.
Mais ce jeudi, quand un reporter de scooprdc.net débarquait à l’aéroport de la Loano à Lubumbashi, il a eu vent de l’arrestation de ce fugitif et son transfèrement à Kinshasa par Serve Service Air et ses yeux ont vu les militaires PM faire ce travail à l’aéroport. L’assassin de Floribert Chebeya vient donc de tomber dans les filets des services de sécurité. Autre temps, autres mœurs, l’époque des intouchables et de l’impunité est révolue. Dossier à suivre !