Démantèlement d’un camp d’entraînement des jeunes à Kingabwa : le FCC craint un non Etat et appelle la justice militaire à se saisir de ce dossier en procédure de flagrance !

Par Ginno Lungabu.

Le Front Commun pour le Congo (FCC) n’est pas resté indifférent par rapport au démantèlement par la Police, jeudi 27 août dernier, d’un camp d’entraînement et de formation des jeunes assimilés à l’UDPS, parti présidentiel. Ce démantèlement a occasionné un échange des tirs entre les éléments de la Police et les militaires de la Garde républicaine qui assureraient la sécurité de cet enclos servant de camp à ces jeunes.

Pour le FCC qui s’est exprimé à travers un communiqué de la Conférence des présidents le 28 août, la similitude observée entre les activités menées par ces jeunes «hors la loi» qui se réclament de l’UDPS, identifiés également à Kasumbalesa dans la province du Haut-Katanga, il y a risque de voir ces milices urbaines se multiplier d’autant qu’elles portent directement atteinte à l’Etat de droit, à la démocratie et à la sécurité des biens et des personnes.

«Fortement attaché à la stabilité du pays, le FCC déplore et condamne totalement cette pratique qui porte gravement atteinte aux acquis démocratiques de ces dernières années ; et craint qu’elle ne conduise à un non Etat», peut-on lire dans ce communiqué de la plateforme alignée derrière le président de la république honoraire Joseph Kabila et cordonnée par son ancien directeur de cabinet, le professeur Néhémie Mwilanya, laquelle exige qu’une enquête minutieuse et approfondie soit menée, et que la justice militaire se saisisse, en procédure de flagrance, de ces graves atteintes à la paix et à la sécurité nationale afin d’en identifier les commanditaires, et de leur infliger les sanctions les plus sévères, conformément aux lois du pays.

Il faut dire que cette situation de Kingabwa et celle de Kasumbalesa ont été sujet de divergence terrible entre le VPM de l’Intérieur Gilbert Kankonde et le ministre d’Etat à la décentralisation Azarias Ruberwa au conseil des ministres de vendredi 28 août dernier. Ces deux membres du gouvernement se sont rentrés dedans. Selon les sources de Scooprdc.net, sur l’affaire Kasumbalesa, Azarias Ruberwa Maniwa n’a pas mâché des mots pour parler d’une « milice », et n’est pas allé par quatre chemins pour exiger des poursuites judiciaires, précédées par une mission à Lubumbashi et à Kasumbalesa.

Ruberwa aurait aussi taclé Kankonde sur sa saisine du Conseil d’Etat en vue d’arbitrer un conflit des attributions qui oppose leurs ministères. Ruberwa aurait dit à Kankonde que cela ne se fait pas entre membres d’un même gouvernement. Il a qualifié l’attitude du numéro 2 du gouvernement de pas « élégante », et a exigé le retrait de cette saisine.

Pour calmer la tension perceptible entre les deux membres du Gouvernement, le président de la République, a demandé de voir les deux personnalités en présence du premier ministre, pour trouver une solution aux problèmes qui les opposent.

D’après plusieurs analystes et observateurs de la scène politique congolaise, il y a toujours une crise de confiance entre le FCC et le CACH, ces deux plateformes en coalition au pouvoir.

  • Bendélé Ekweya té

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