Par Agnelo Agnade.
C’est une affaire semblant rocambolesque qui tourne au vinaigre, pourtant partie sur base d’un contrat de partenariat dûment signé entre la femme d’affaires libanaise Nawal, patronne de la firme Nawal Kdouh Entreprenariat (NKE) et le diamantaire congolais Didi Kinuani, chanté et adulé par tous les musiciens pour sa main «financièrement libératrice». Leur différend tourne autour d’un immeuble situé au n° 144/A sur le boulevard du 30 juin, entre l’avenue Batetela et l’Immeuble du Gouvernement, dans la commune de la Gombe. Le dossier est porté devant le Tribunal de commerce de Kinshasa-Gombe.
«Didace Kinuani, propriétaire de ce terrain depuis plusieurs années, était en mal de construire ne fut–ce qu’un bâtiment d’un seul niveau. Ne voulant pas que ce terrain demeure sans valeur, il s’est associé à madame Nawal pour la construction de deux immeubles devant abriter plusieurs appartements et bureaux. Le contrat signé, la dame entame les travaux avec ses propres moyens financiers. Le terrain vide prend enfin de la valeur, les acheteurs se présentent et se procurent plusieurs appartements avant même la fin des travaux. Le contrat qui lie les deux, accorde à Nawal 70% de revenus et à Kinuani 30%. Ceci en fonction des appartements construits. Le diamantaire a bouffé une grande partie de son revenu, puisque ayant vendu plusieurs appartements qui lui revenaient dans cet immeuble. Il s’est endetté auprès de Nawal et se retrouve en difficulté de rembourser certaines sommes perçues auprès de la dame libanaise. Il veut alors rançonner la libanaise qui s’est investie à 100% dans la construction de cet immeuble, en lui déniant la copropriété de la parcelle. Ce qui foule au pieds et piétine le contrat signé qui ne fait plus de lui l’unique propriétaire de cet espace», relate l’avocat de la victime libanaise en prévalant et brandissant le au contrat de partenariat du 14 avril 2014 valant acte transactionnel et ce, légalisé par acte notarié du 22 octobre 2018.
Pour Didi Kikuani visiblement coincé, sa partenaire libanaise devra remettre sa parcelle à son état initial, pour dire, terrain vide. «Ce qui est pratiquement impossible d’autant plus que notre cliente a déjà investi des millions USD pour la construction et n’a violé aucune disposition du contrat qui le lie à monsieur Kinuani. C’est ce dernier qui est animé de mauvaise foi doublée d’esprit de tentative d’escroquerie», déclare l’avocat de madame Nawal.
Dossier à suivre !