Par Dorcas Nzumea.
La paie des enseignants nouvelles unités a longtemps constitué une épine au pied du Gouvernement. Si les enseignants listés sont régulièrement rémunérés depuis le début de cette année scolaire, tel n’est pas le cas de nouvelles unités. Alors que le gouvernement a promis de payer les nouvelles unités dans un délai raisonnable, le Syndicat des Ecoles Conventionnées Catholiques (SYNECAT) est monté au créneau et exige la lumière sur les chiffres fournis par le ministère du Budget qui s’élèvent à 145.000 NU.
Pour le SYNECAT , 60% de Nouvelles Unités à l’EPST sont des vrais faux enseignants à élaguer du fichier de la paie. Jean-Bosco Puna, secrétaire national du SYNECAT soutient que les chiffres fournis par le ministère du Budget (145.000 nouvelles unités qui devront s’ajouter aux 500.000 enseignants actuellement pris en charge par l’Etat congolais) est fantaisiste et ne collent pas à la réalité sur le terrain.
«Parmi les NU reprises sur la liste du ministère du Budget, 60% sont des personnes dont les noms ont été rajoutés par quelques responsables, simplement parce qu’elles sont soit membres de leurs familles, soit des personnes recommandées», a déclaré Jean Bosco Puna. Et de renchérir : «Les vraies nouvelles unités ne sont que 68.000 sur les 145.000 contenues sur la liste dont dispose le ministère du Budget».
Pour lui, il est donc important, si l’on veut réellement rétablir l’ordre, de mettre en place une commission devant travailler sur le dossier. Une commission où on devra retrouver des représentants de l’Inspection générale des finances ainsi que les syndicats des enseignants.
Il sied de rappeler que l’opération d’identification des enseignants NU et écoles où l’éducation de base est gratuite, a été lancée à Kinshasa le 10 février par le ministre Willy Bakonga mettant fin au moratoire de 2014. Et d’après le rapport final de cette opération, toiletté par le service de contrôle de la paie des enseignants (SECOPE), et remis au ministre de l’EPST , Willy Bakonga, le 6 mai 2020, 144.944 enseignants nouvelles unités avaient été jugés éligibles à l’intégration dans le fichier de paie alors que le rapport final brut faisait état de 394.692 enseignants.