Par Owandi.
D’après les statistiques fournies par les opérateurs des télécommunications, la République Démocratique du Congo compterait déjà plus de 40 millions d’abonnés aux réseaux téléphoniques (Vodacom, Airtel, Orange, Africell), bien que le taux de couverture soit encore faible sur l’ensemble du pays, soit moins de 35%. Et avec la taxe de l’identification des téléphones portables que veut imposer le ministre de PTNTIC à leurs détenteurs, Augustin Kibassa, que l’on a toujours accusé d’obsession d’enrichissement rapide depuis son arrivée à la tête de ce ministère, lorgnerait plus de 160 millions USD.
En effet, le fils de Kibassa Maliba d’heureuse mémoire a fixé l’identification d’un téléphone smartphone (3G, 4G et plus) à 7 USD par appareil et à 1 USD pour un téléphone analogique (2G). et c’est la moyenne des tarifs de deux catégories, soit 4 USD, qui a servi aux statisticiens d’avancer le chiffre de 160 millions que pourrait générer cette taxe d’identification des téléphones si et seulement si elle est acceptée, ce qui est encore très difficile d’autant plus qu’elle s’apparente à une arnaque et qu’aucun opérateur des télécommunications, selon les investigations de scooprdc.net, n’est prêt à accompagner le ministre Kibassa dans cette aventure. Même si par hypocrisie les sociétés de téléphonie cellulaire accepteraient l’imposition de cette taxe, aucune ne bouchera un numéro de SIM d’un abonné qui n’a pas identifié son téléphone.
Non sans raison, dans leurs obligations, ils ont le devoir d’enregistrer les détenteurs des numéros des SIM utilisées pour besoin de la sûreté de l’Etat, et non d’identifier les téléphones dans leur diversité des marques et modèles. Aussi, dans les attributions d’un ministre de PTNTIC, il ne lui est pas demandé de se faire gendarme pour sécuriser les détenteurs des téléphones, smartphones soient-ils. Il ne lui est pas non plus attribué le rôle de l’OCC pour combattre la contrefaçon ou la piraterie des téléphones. Par contre, si vraiment Augustin Kibassa est animé par le souci de maximiser les recettes de l’État comme le prétend-il, il n’a qu’à instaurer un dispositif efficace pour contrôler adéquatement le trafic des flux téléphoniques (appels, datas et SMS).
Mais là où l’on ne croit pas à la bonne fois d’Augustin Kibassa de protéger contre le vol et la contrefaçon et on l’accuse de vouloir s’enrichir rapidement, c’est lorsqu’il refuse l’offre d’un logiciel d’identification gratuite lui faite par la GSMA. Cette dernière est une association qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde entier. Elle réunit près de 800 opérateurs et plus de 300 entreprises appartenant à l’écosystème plus large de la téléphonie mobile, dont des fabricants de téléphones et d’appareils, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs d’équipements, des sociétés Internet et des entreprises de secteurs d’activité connexes. La GSMA organise également les plus grands événements du secteur, tels que le Mobile World Congress, le Mobile World Congress Shanghai, le Mobile World Congress Americas et les conférences Mobile 360 Series.
Le refus d’Augustin Kibassa de son logiciel d’identification gratuite prouve à suffisance aux yeux de ceux qui critiquent son initiative d’identification des téléphones moyennant 1 USD et 7 USD, qu’il y a anguilles sous roche.