Ngoyi Kasanji : une grande gueule contre Fatshi la journée, des courbettes la nuit chez Gilbert Kankonde !

Par Georges Ilunga.

Recruté pour critiquer négativement le président de la république, le député national Alphonse Ngoyi Kasanji faisait croire à ses maîtres anéantir Félix Tshisekedi. Mais c’était sans savoir que l’homme n’avait pas de nerfs solides et était d’une fragilité étonnante. Dans un différend parcellaire l’opposant à Gabriel Moka, l’ancien gouverneur du Kasaï oriental a pleuré dans «la bouche du village» auprès du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde.

Face à cette grande gueule pendant la journée contre le président Tshisekedi, Gilbert Kankonde ne s’est pas retenu de balancer à la place publique les courbettes lui faites par Ngoyi Kasanji la nuit à travers un texto lui envoyé. En effet, ce texte qui mélange le Français et le Tshiluba est ainsi libellé et dont scooprdc.net a pris soins d’arranger seulement les signes de ponctuation : « Bonjour cher grand frère, je viens à tes pieds pour t’implorer de me sauver de cette humiliation qui risque de me causer énormément des préjudices mortels. En effet, c’est hier soir que le juge Pierrot Bakenga du tribunal de grande instance de la Gombe venait de signer une ordonnance pour nous déguerpir de ma résidence de la Gombe où on s’était vu l’autre fois. Il l’a fait au profit de Mokia qui est un aventurier et mafieux ayant été emprisonné pour les mêmes faits. Gilbert wetu nuambi ni nansha muana mosha Nzubu batu bamuelamu anyi, mema si ndi muakunyeba ni muanabu ni Nfumu wa Ditunga Félix Tshisekedi Tshilombo, nansha mema mu muenzela bubi kayi, kenaku mua kunfuila lusa anyi, si ndi mashi a ku menu minga umina, makuabu utuila (NDLR : Gilbert mon frère, tu dis vraiment que si un enfant brûle la maison, il faut le consumer dans cette maison ! Moi je suis ton petit-frère et le frère du président de la république Félix Tshisekedi Tshilombo. Quel est ce tort que je lui ai ai causé qui ne mérite pas son pardon ? Je suis votre sang qui coule dans la bouche que vous ne pouvez pas tout jeter sans avaler une partie)».

Et de continuer : «est-ce que mu Mobutu bavua mua kunyenga mu Ngbandji Lupangu bua kulupa Muluba anyi ? (NDLR : est-ce que du temps de Mobutu on pouvait ravir une parcelle à un Ngbandji pour l’accorder à un muluba ?). Nos problèmes, on peut les régler autour d’une table, c’est vous qui avez cette possibilité de nous réunir pour nous donner une ligne de conduite à adopter, que permettre qu’on humilie ton petit frère comme ça, on pense nous déguerpir dès le début de cette semaine, c’est pourquoi je m’incline à tes pieds comme ton petit frère que tu as tenu à la main à mon jeune âge pour te supplier de plaider pour moi auprès du président de la république afin de surseoir cet acte d’escroquerie de la part de Mokia qui est aidé par les services du chef. Wungambuluishaku ni (NDLR : aide-moi avec les) éléments ya ba (NDLR : de) policiers pour empêcher cette histoire dès demain matin svp. Hon Ngoyi kasanji Alphonse».

Pas de commentaires, mais seulement Alphonse Ngoyi Kasanji est rattrapé par l’adage de chez lui qui dit : «Mvula ulejela kalume kuabu», entendez : la pluie a toujours montré l’homme chez lui, mieux, la pluie a toujours contraint l’homme à rentrer chez lui. Voilà le genre d’individu qui pense tromper le Raïs Joseph Kabila qu’ils lui sont loyaux en toute circonstance en calomniant ses frères kasaïens d’avoir «traversé» pour s’attirer la sympathie du chef. Maintenant que les masques viennent de tomber d’eux-mêmes, Dieu seul sait !

  • Bendélé Ekweya té

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