Par Agnelo Agnade.
L’un de ces quatre matins, les congolais en général et les Ne Kongo en particulier sauront toute la vérité sur l’assassinat odieux du député Albert Nsimba, abattu à bout portant dans sa résidence et ce, devant sa femme et ses enfants, la nuit de vendredi 14 à samedi 15 août dernier. Car, l’un des assassins, policier de son état, s’est livré lui-même et a avoué être le propriétaire de l’arme abandonnée après le crime à la résidence du défunt.
Si scientifiquement l’on ne sait pas croire aux effets des fétiches, mais ici il faut dire selon les informations parvenues à scooprdc.net, que le fils du défunt s’était rendu dimanche 16 août au village de Mbetenge dans le territoire de Madimba pour que les voyants lui montrent les personnes qui ont tué son père. Il a rencontré séparément trois qui lui ont donné le même message : «rentre calmement à Matadi, la personne qui a tiré sur ton père, viendra se livrer elle-même et faire des aveux».
Lundi 17 août, une personne est venue chez le défunt et a demandé de parler à la veuve. Elle a insisté qu’elle voulait lui parler dans la chambre. Là, elle avouera que c’est elle qui a tiré sur le député Albert Nsimba et tenait de ne faire des révélations que devant le gouverneur de province. Arrêté, ce policier a révélé qu’ils étaient douze personnes chargées d’exécuter cette mission : un militaire venu de la base de Kitona qui est rentré, deux autres militaires venus de Kinshasa qui sont rentrés aussi, et les autres se terrent encore à Matadi. Toujours d’après ses premiers aveux, ils auraient eu la mission d’éliminer physiquement trois députés provinciaux dont une femme. Albert Nsimba était le premier visé puisque pressenti devenir le prochain rapporteur de l’Assemblée provinciale du Kongo central au cas où le bureau Matusila tombait. Dans cette opération chez le défunt, quatre s’étaient introduits dans la maison et huit étaient restés dehors.
Ce policier qui est passé aux aveux est présentement gardé par le conseil provincial de la sécurité à un endroit sûr en attendant le retour du gouverneur Atou Matubuana qui est à Nkamba. «Je ne communiquerai les noms des commanditaires que devant le gouverneur», aurait déclaré ce policier meurtrier.
L’assassinat du député Albert Nsimba coïncide avec certaines circonstances qui poussent à des suspicions dans le camp Matusila. D’abord, dit-on de lui, c’est pour la première fois qu’il laisse son intérim à son vice-président Edmond Luzolo. A entendre un élément sonore d’un certain G8 qui circule sur les réseaux sociaux, le président de l’Assemblée provinciale aurait promis de démissionner. Pire, l’un de ses proches, de surcroît membre du bureau, aurait lâché au lendemain de l’assassinat du député Nsimba à la frontière de Kasangulu avec Kinshasa devant les agents de l’ANR et de la police : «batu nanu bakufi te pembeni ya Atou Matubuana, ata ye moko akoyoka», entendez : «ce n’est pas fini, il y aurait beaucoup de morts dans l’entourage de Atou Matubuana, même lui-même subira le même sort».
En attendant de connaître tous les assassins du député Albert Nsimba ainsi que leurs commanditaires, la famille du défunt ne veut plus de l’implication du bureau Matusila dans l’organisation des obsèques de ce dernier. Dossier à suivre !