Par Nzakomba.
Une barbouze, source de scooprdc.net, vient de mettre à la disposition de ce média, les informations faisant état d’un complot de mise en accusation du président Félix Tshisekedi dès la rentrée parlementaire de septembre prochain. Pour ce faire, le bureau de Procoki (Ndlr : le bureau politique du FCC se réunissant dans l’enceinte de Procoki) avait poussé les juges Kilomba et Ubulu en dernière minute, de boycotter la prestation de serment le 4 août dernier pour déclencher une énième crise politique entre leur majorité parlementaire et Félix Tshisekedi.
Pour y parvenir, selon les informations du flic, les caciques du FCC avec le PPRD en tête ont programmé leur coup raconte de la la manière suivante : après l’incident artificiel autour de deux anciens juges constitutionnels (Kilomba et Ubulu), le FCC qui aurait déjà commencé à récolter de signatures par son coordonnateur auprès de ses membres parlementaires, voudrait une fois qu’il atteint le nombre voulu, provoquer une motion le jour de la prestation de serment de trois juges, nouvellement nommés à la cour constitutionnelle et mettre le chef de l’État Félix Tshisekedi en accusation.
Ainsi donc, pendant que Ngoy Kasanji et Steve Mbikayi distraient l’opinion sur twitter, Néhémie Mwilanya récolterait les signatures, affirme la source du média en ligne. Il y a eu plusieurs tentatives, rassure l’interlocuteur du média en ligne, sauf que la clameur publique a souvent joué en faveur du chef de l’État. «Cette fois-ci le FCC serait déterminé, advienne que pourra», insiste la source de Scooprdc.net.
Ce qui est vrai d’après le constat de plusieurs analystes politiques, la coalition entre le FCC et CACH n’est que de façade. Les caciques de la plateforme de Joseph Kabila n’ayant jamais accepté leur défaite à l’élection présidentielle, le manifestent à tout moment dès qu’ils en ont l’occasion. Avec une majorité confortable au parlement, une justice acquise à sa cause et le haut commandement militaire de son obédience, le FCC pouvait dormir tranquille et multiplier de croc en jambe pour empêcher le nouveau président à travailler, puis le surprendre en 2023. Mais voici que, contre toute attente, Félix Tshisekedi a frappé au cœur du système en fin juillet, provoquant la déstabilisation générale dans le camp Kabila. Sans l’armée et la justice, le FCC se retrouve aux soins intensifs. D’où le risque qu’il veut prendre comme réflexe d’un mourant.
Les révélations de la barbouze se confirment avec la panique que l’on ressent dans l’audio de Lambert Mende en circulation depuis ce week-end sur les réseaux sociaux, où l’on entend ce numéro 1 de la Convention des Congolais Unis (CCU), faire des reproches sérieux à son interlocuteur au téléphone, vraisemblablement député national de son parti. «Camarade, c’est quoi cette histoire de prendre à partie les juges de la Cour constitutionnelle au nom de notre parti sans m’en informer, faire signer à Omer des documents, aller avec Maître, c’est toi qui engage maintenant le parti ?», entend-on Lambert Mende vociférer avant de continuer : «j’ai été convoqué hier par notre autorité morale pour m’expliquer. CCU et alliés prend à parti les cinq juges de la Cour constitutionnelle, tous les juges pro-Kabila, on les prend à parti et il y a une procédure qui est ouverte à la Cour de cassation et les gens de CACH veulent profiter ça pour modifier complètement la proposition de la Cour constitutionnelle. Et c’est moi l’instrument de ça, personne ne parle de Mbaki, personne ne parle de Omer, mais c’est Mende qui a changé de camp, il a rejoint Tshisekedi ! Tu te rends compte de ça…On préparait une prise a parti pour confisquer la Cour constitutionnelle en faveur de CACH et nous arracher nous le FCC…Il faut savoir gérer le temps quand une affaire n’a pas pu se faire, on assure ça et chercher comment caser ça, mais vouloir casser la baraque comme ça parce qu’on a un peu de fièvre, il faut casser le thermomètre, ce n’est pas sérieux».
Lorsque Félix Tshisekedi disait il y a une année aux Etats-Unis qu’il allait déboulonner le système qu’il avait trouvé, d’aucuns se demandaient comment le fils d’Étienne Tshisekedi allait s’y prendre. Mais avec ce qui arrive, l’opinion pense que le nouveau président savait exactement ce qu’il y avait à faire. Les jours qui viennent seront déterminants pour la RDC, car pour le FCC ceci est une question de vie ou de mort.