Par Georges Ilunga.
Ceux qui ont nommé politiquement Modeste Bahati «Maradona», ne se sont pas du tout trompé, au regard de son endurance, ses tacts et sa capacité à surmonter les crocs-en-jambes dans sa vie politique. Plus d’une année de dispute autour du label AFDC-A avec la bande à Néné Nkulu instrumentalisée, soutient-on dans les milieux politiques, par les caciques du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le vieux «Maradona» a su mener son combat avec espoir que quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra. Le voilà gagner administrativement la première manche de son combat.
En effet, dans une correspondance adressée, mercredi 12 août dernier au président national a.i, Placide Mutabunga, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde, tout en reconnaissant Modeste Bahati comme le seul président national statutaire du regroupement politique AFDC-A, a mis fin à la cacophonie politiquement entretenue par le FCC, mais surtout le PPRD. Gilbert Kankonde a ainsi rappelé les dispositions de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, spécialement celles de l’article 7 qui interdisent le dédoublement des partis politiques en République Démocratique du Congo et a contraint les deux parties en conflit de se conformer aux contenus des lettres du secrétaire général aux relations avec les partis politiques, reconnaissant Modeste Bahati comme seul numéro 1 de l’AFDC-C.
Le camp Bahati satisfait du dénouement de ce litige, se félicite de l’Etat de droit qui est bel et bien en marche, même si de l’autre côté, la justice traîne lourdement les pas pour trancher cette affaire qui vient d’avoir une issue administrative qui puisse maintenant l’éclairer parfaitement. Mais déjà, dans son communiqué officiel du 19 juin dernier, la Conférence des présidents du Regroupement politique AFDC-A pro-Bahati déclarait continuer à faire confiance en la justice congolaise, malgré le déni de justice auquel le sénateur Bahati avait fait face devant la Cour constitutionnelle qui s’était déclarée incompétente de statuer sur ce litige de gestion de l’AFDC reconnue par l’Assemblée nationale aux dissidents. Si le combat est gagné administrativement, la guerre judiciaire continue encore.
Mais déjà forte de cette victoire administrative consolidée par le VPM Gilbert Kankonde, la Conférence des présidents du regroupement politique AFDC-A qui n’envisage pas encore de ravir les mandats aux parlementaires AFDC-A dissidents, mieux rebelles, alignés derrière Néné Nkulu, dit accorder la chance à ceux qui veulent revenir à la raison en leur laissant la porte grandement ouverte, avant d’appliquer les méthodes fortes.